L’Afrique centrale dynamise son écosystème tech pour mieux drainer les investisseurs

La problématique est au cœur du premier « Digital innovation festival » qui s’est ouvert ce 22 novembre à Douala.

En terme d’investissement dans le numérique, le résultat est alarmant pourtant les initiatives foisonnent. La Cemac et l’Afrique Centrale de manière générale ne profitent et ne contribuent pas suffisamment aux chaines de valeur mondiale de l’innovation. Tant sur le plan général que spécifiquement sur le numérique. Le constat est de Yannick Ebibie. Le directeur général de la société d’incubation numérique du Gabon. Intervenant le 22 novembre 2022 au cours de la cérémonie d’ouverture de la « Digitale innovation festival », il a indiqué que, « sur les 2.5 milliards d’euros investis sur le continent africain par la Banque européenne d’investissement, moins de 1% ont été capté par les entreprises de l’Afrique centrale. » Il rajoute par ailleurs que nos pays respectifs n’apparaissent pas encore dans les meilleurs indicateurs en terme de numérique et de petites et moyennes entreprises (PME).

Dès lors, il est question de trouver comment attirer plus d’investisseurs et obtenir le meilleur financement des start-ups de l’Afrique centrale. Collaborer en synergie afin de construire un écosystème plus fort. Et susciter la création de richesse dans nos économies respectives. Pour répondre à ces problématiques, la ville de Douala abrite du 22 au 24 novembre 2022, le premier festival de l’entrepreneuriat et de l’innovation numérique.

 « La Digital Innovation Festival va donc permettre de creuser de nouveaux sillons. Durant ces trois jours, des secteurs comme la Fintech, le changement climatique, l’Agritech qui sont de véritables niches seront au centre des échanges. Afin de ressortir des opportunités et des avantages qu’offre le volet technologique », précise le ministre des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat.

Achille Bassiliken III

éclosion d’une nouvelle génération des start-ups

Durant les trois jours, les entrepreneurs venus du Tchad, du Niger, du Benin, du Gabon et ceux du Cameroun explorent et identifient les opportunités de promotion de la technologie et de l’innovation. Le but visé étant l’éclosion d’une génération de start-up développant des solutions aux problèmes de l’Afrique porté par les Africains. Une vision que partage Steve Tchoumba. Le directeur exécutif de ActivSpaces est la tête pensante du festival de l’innovation digital. Selon lui, entre 2019 et 2022, seulement 80 millions de dollars sont entrés en Afrique centrale en terme d’investissement sur les start-ups.

C’est très peu. Voilà pourquoi on a voulu mettre la lumière sur l’Afrique centrale. Avec les collègues du Gabon, du Tchad, de la Guinée, on pense que cet événement pourrait être un bon début pour montrer aux investisseurs que le Nigéria et l’Afrique du Sud ne sont pas les seuls pays qui peuvent attirer ce genre d’investissement. En Afrique centrale il y a des start-ups qui ont les mêmes standards.

Steve Tchoumba.

Attirer les investisseurs dans l’entrepreneuriat technologique reste donc un défi stratégique pour la Cemac. Selon Ativspaces, l’incubateur initiateur du festival, la somme globale investie dans les startups en Afrique a quasiment triplé sur ces trois dernières années. le montant est passé de 1,4 milliard de dollars en 2019 à 4,4 milliards de dollars en 2021 soit une augmentation d’environ 3 milliards de dollars. Des chiffres qui ne cessent d’augmenter avec 3,1 milliards de Dollars déjà investis pour le premier semestre de l’année 2022. Ne reste plus qu’une politique publique forte autour de l’entrepreneuriat numérique en Afrique centrale.

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