La destination Cameroun peine à se vendre  

En 2016, le secteur touristique au Camerounais a généré 560 milliards de Fcfa de recettes et plus de 1 093 000 touristes ont visité le Cameroun. La présence des touristes est en nette progression par rapport à 2013, où ils n’étaient que 500 000 à choisir cette destination. Ces chiffres sont ceux contenus dans le Jumia Travel Hospitality Report 2017, qui arrive à la conclusion que le potentiel touristique camerounais enregistre une nette croissance. Une croissance qui se traduit également par les recettes touristiques qui ont atteint jusqu’à 560 milliards de Fcfa en 2016, soit une augmentation de 5% par rapport aux 532 milliards de 2015. Une performance à attribuer principalement selon le rapport à l’activité économique générée par les domaines comme l’hôtellerie, la restauration, les agences de voyage, les compagnies aériennes et les activités de loisirs. Loin des touristes dans le sens propre du terme. Le Cameroun compte 2 sites touristiques inscrits sur la liste du patrimoine de l’Unesco, la réserve de faune du Dja et le tri-national de la Sangha. Deux sites écotouristiques très appréciés par les touristes. 12 autres sites notamment la chefferie de Bafut à l’Ouest, les chutes de la Lobé, le Parcs national de Waza et le Lamida de Rey-Bouba, sont en attentes pour intégrer ladite liste du patrimoine de l’Unesco.

Le rapport souligne également qu’un accent doit être mis sur la communication afin de présenter tout le potentiel touristique que regorge le Cameroun. Jusqu’ici, seules les agglomérations de Douala et Yaoundé ainsi que les villes balnéaires de Limbe et de Kribi attirent véritablement les touristes, alors que le pays possède une centaine de destinations aussi particulières et attrayantes les uns que les autres. Si de manière globale, la performance du secteur touristique camerounais est en nette progression, le rapport souligne que tout n’est pas que rose. En effet, le tourisme camerounais souffre de plus en plus d’un problème d’image, du fait de la situation sécuritaire qui prévaut dans la région de l’Extrême-Nord, du fait des attaques de la secte terroriste Boko haram et de l’Est. La destination Cameroun est aussi confrontée aux problèmes d’infrastructures routières avec seulement 6 110 km de routes bitumés, ainsi qu’un déficit d’hôtels haut standing, avec un seul hôtel cinq étoiles dans tout le pays.

« Malgré la construction de nouvelles infrastructures, la capacité hôtelière reste déficitaire au vu du potentiel touristique que représente le Cameroun. », témoigne Christophe Youtemba, le directeur d’exploitation de l’hôtel la Falaise Yaoundé

Ces maux ont donc coûté à la destination Cameroun 4 points. Selon le rapport 2017 du forum économique mondial, le Cameroun a perdu 4 places dans le classement des pays les plus compétitifs sur le plan du tourisme et du voyage. Il occupe désormais la 126ème place sur 136. Bien loin des chiffres reluisant du rapport Jumia Travel Hospitality 2017. Il est temps que le ministère du Tourisme et des Loisirs se réveille pour vendre les 800 sites touristiques répartis sur l’ensemble du territoire camerounais.

A Propos Armelle Sitchoma

Armelle Nina Sitchoma c’est mon nom. Journaliste de formation et de profession. Je suis passionnée des technologies de l’information et de la communication. Présente sur les plateformes Twitter : @Asitchoma , Facebook : Armelle Sitchoma et sur LinkedIn : Armelle Sitchoma. Blogue sur la plateforme www.armellesitchoma.com. Je fact-check pour stopintox.cm

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2 commentaires

  1. Déjà, il faudrait baisser le prix des visas, parmi les plus chers au monde. Et arrêter les incessantes tracasseries administratives pour ceux qui veulent entrer au Cameroun.

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