L’impératrice Lady ponce éblouit le public de Yaoundé 

Une entrée sur scène mémorable. 100 danseurs et une vingtaine de chorégraphie exécutées. Revivons les tops et flops du concert donné ce 17 décembre 2022 par l’artiste au Palais Polyvalent des Sports.

Il est 23 heures quand le duo de présentateur choisi pour l’occasion prépare le public pour l’entrée de la diva sur scène. Derrière la foule installée au milieu de la salle du palais polyvalent des sports, les agents de sécurité vont et viennent. Trois vigiles font leur entrée avec des chiens de sécurité. De type berger. Est-ce allemand, hollandais ou des bergers belge ? Je ne saurais vous dire lequel. Une chose est certaine, ils sont impressionnants. Ils ne manquent pas de menacer la foule à la moindre occasion.

Les minutes s’égrainent. Les lumières de la salle s’éteignent. Les spectateurs pour parer à cette obscurité, allument les torches de leur téléphone. Comme des étoiles dans un ciel en saison sèche, la salle du Palais des Sports scintille. Quelques mélomanes « immatures » qui ont flairé le circuit d’entrée sur scène de Lady Ponce accourent le long. Personnes ne veut rater ce moment. Même la présence des chiens bergers n’arrive pas à calmer la foule hystérique. Tout le monde veut être le premier à capturer l’entrée de l’artiste, à immortaliser l’instant. 15 minutes plus tard, Ivo et Cyrille Bojiko, les MC de la soirée annoncent à nouveau son entrée.

Le public s’extasie à l’alerte. Un nouveau compte à rebours est lancé. Toujours pas trace de la Lady. Les speakers profitent de l’instant pour réclamer et obtenir la minute de silence en la mémoire des artistes disparus cette année. Ekambi Brillant et Djene Djento notamment. Sur le plateau, un groupe de danseur exécute une chorégraphie puis libère la scène. La reine du bal se fait toujours désirer.

Le trône de gloire

23 heures 25 minutes. Comme l’impératrice Elisabeth de Wittelsbach d’Autriche, Lady Ponce se présente à son public. Vêtue d’une robe de couleur blanche symbole de pureté nuancée de teinte jaune de jalousie. Elle porte fièrement sa couronne en or comme la statue de la liberté. Assise sur une chaise à porteur, elle promenée à bras d’hommes par quatre costauds habillés en chendjit, pagne traditionnel égyptien. La piste est dégagée par un motard. Suivi d’un cavalier à cheval qui exécute la fantasia. Le cortège se referme sur deux motards qui tracent la voie aux porteurs de la reine.

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L’artiste démarre le show avec son single intitulé « là là là » sorti en 2014. Elle bascule ensuite sur « carrosserie », titre phare de son 4ième album ‘La Loi du talion’. Le cap est par la suite mis sur le dernier album « Suprême » avec le titre « Ha me gul ». Le voyage musical synchronisé avec l’orchestre, les danseurs et les lumières.

Chaque titre interprété s’accompagne d’un nouveau décor. L’artiste donne le ton. Tant dans la voix que sur les pas de danse. Au péda, au pika, au pédalé… Lady Ponce est à fond sur le rythme. Elle défie pratiquement ses danseurs. Ses célèbres coups de rein n’ont pris aucune ride avec le temps. Lady n’hésite pas à mettre l’orchestre en avant. Michel mbarga joue la guitare. Joue joue joue les bêtises! Petit Jean Abanda sonne la batterie. Au clavier, Brice Essomba donne du sien. La symphonie est sous coordination de Francis Mbe, le chef d’orchestre. Durant près de 4 heures d’horloge, Lady Ponce va balader ses fans à travers 22 morceaux. Elle va revisiter ses singles en passant par ses 7 albums et ses featuring. La reine du bikutsi va tout donner pour le bonheur de ses mélomanes.

Public amorphe

Les Palais polyvalent des sports est rempli au trois quart. Du rythme, au son des instruments en passant par la chorégraphie et les tenues de scène, tout est ajusté comme il faut. Malgré les décibels, le public se fait désirer. Quelques rares mélomanes participent au jeu de Lady Ponce. L’artiste qui offre déjà un spectacle exceptionnelle va devoir utiliser des ruses pour faire participer ces derniers. Lady est obligée de marquer des arrêts pour demander, « est-ce que ça va? » Même là, le retour reste timide. Elle va par la suite invoquer les sons du Djembe et du maracas. Le beat est bon mais le public se « comporte ». « Vous m’avez souvent reprochez de ne plus danser à mes concerts, ce soir j’ai décidé de vous faire plaisir », révèle l’artiste. Je me suis imaginé si seulement ce concert avait lieu à Douala? C’est l’artiste qui allait calmer la foule (rire).

Les flops et tops muses

Marlyse est première à monter sur scène pour un duo avec Lady Ponce. Sur la note mélancolique du titre « maladie d’amour », elles vont balader le public sous un fond de reggae. Après une pause, Lady ponce apparait sur l’estrade avec sa deuxième tenue. Les cris et la réaction du public indiquent bien qu’elle a touché à leur domaine de définition.

Elle est vêtue d’un body qui fait remonter ses seins et d’une jupe moulante ouverte sur le pied gauche jusqu’à fessier. Malgré le cycliste noir, on entrejambe ainsi que son ventre sont exposés. Avec le seul danseur qui l’accompagne, ils se livrent à une danse très sensuelle et sexuelle. Lady n’hésite pas à balancer sa poitrine de gauche à droite. Elle pousse le public à son dernier retranchement. Même si les montrent affichent plus d’une heure du matin, n’en déplaise que des enfants sont encore présents dans la salle. A cette dose adulte, bien qu’une haute performance, je lui donne un flop.

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L’autre flop pour moi lors de ce concert fût l’interprétation du titre « Obale ma » avec l’artiste Greg Belobo. Rien à voir avec les deux ou leur antécédent. D’ailleurs, la prestation a stimulé la foule. Le duo était magnifique. Le seul hic pour moi, reste la tenue de Lady ponce pour ce titre. Une chanson de louange dans laquelle elle fait appel à Dieu le père. Lui demandant d’écouter sa voix et ses cris, mais complètement dénudée. Alors qu’avec sa troisième ténue de scène, la robe à plumes de couleur bleu roi parsemé d’or, cette prestation allait rentrer dans les annales.

La troisième partie s’ouvre sur le titre « non coupable ». Comme pour expier les péchés de la partie d’avant. La reine est vêtue d’une robe bleu roi couverte de plume. On dirait cendrillon. Loin de la lady qui était sur scène il y a quelques minutes. En plus, elle jure être non coupable. Avec cette candeur, qui oserait dire le contraire? Elle va se faire accompagner sur la scène par Ashley, une « artiste » qu’elle annonce venir des USA. Si le public se déhanchait déjà sur la piste, elle a réduit l’enthousiasme de plus d’un. Cette artiste aurait dû se retrouver en première partie. Heureusement que le duo avec Roger de X-Maleya sur la notes de « Si je pouvais » a ramené du beau monde sur l’estrade.

Chapeau bien bas Lady!

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