Fondation Belinga : une richesse au cœur de la forêt

Le projet qui fait la promotion du développement rural durable et offre un monde de possibilités aux jeunes a lancé officiellement ses activités le 4 août 2021 dans l’arrondissement de Mengong, dans la région du Sud au Cameroun.

« Le développement d’une communauté passe par un épanouissement de cette dernière à travers les arts, la culture, la santé, l’éducation et le développement durable». C’est ce crédo qui guide les actions de la fondation ‘Belinga Foundation’ dont le lancement officiel a eu lieu le 4 août 2021 à Mengong, une commune d’arrondissement de près de 50.000 âmes, située dans la région du Sud Cameroun.

Un souffle à Endam1

Implanté à Endam 1, l’un des 49 villages que compte la commune de Mengong,  la matérialisation de ce projet démontre de l’intérêt des promoteurs à œuvrer pour pérenniser un ensemble de projets déjà palpables sur le terrain.

« Il fallait une institution qui peut représenter des idéaux. J’ai grandi avec mon père qui a beaucoup œuvré pour la communauté. Mon grand-père l’a fait. Des oncles aussi. Très souvent on se retrouve être la personne qui sort ses moyens pour aider les autres, mais ça a une limite. Quand la vie s’éteint, généralement tout s’arrête et ça devient même un sujet de moquerie. »

Steve-Felix Belinga, fondateur.

Pour le Neurologue, la fondation vient avec des idéaux. Les partenaires dans les villages, au niveau des institutions gouvernementales et les élus du peuple partagent ces mêmes idéaux. Ce qui peut faire perdurer les actions au-delà de sa génération et encourager d’autres à créer des fondations aussi. »

L’existant

L’école publique d’Endam 1 bénéficie d’un accompagnement aussi bien financier que matériel de ladite fondation depuis deux ans.

« L’école publique a ouvert ses portes en 2012. L’Etat fait ce qu’elle peut mais nous n’avions pas jusque-là assez de matériels et assez de personnel pour pouvoir encadrer les tout-petits. Je me suis tournée vers le professeur Belinga. Nous avons bénéficié jusqu’ici d’un appui matériels didactiques et financier pour faire fonctionner à merveille cette école qui compte 112 élèves. Depuis l’année passée, nous enregistrons 100% aux examens officiels, notamment le concours et CEP et l’apport de la fondation est d’un grand appui », confie Atangana Manga, le directeur de l’école. 

Etoo Emmanuel Deshanel est agent culture au sein de la Belinga foundation. C’est lui qui est en charge de l’implémentation et du suivi du champ du piment implanté au village Doungou. C’est avec un enthousiasme plein d’amertume qu’il nous fait visiter la plantation dont il a la charge. Elle est située non loin du chantier de constructionde la route Mengong-Sangmelima. Ici, certaines plants de piment affichent fière allure quand d’autres, las d’attendre de se faire cueillir, sèchent sur la tige.

« Cette plantation est un G.I.C en création, un projet pilote porté par la fondation. Elle a pour but de promouvoir la culture à travers tous les villages de l’arrondissement de Mengong. Nous rencontrons beaucoup de difficultés notamment la mobilisation de la main d’œuvre. Les quelques jeunes que nous avons mobilisé n’ont pas l’esprit de développement. Tel que vous voyez le champ, c’est un manque de personnel pour l’entretien », déplore Etoo.

Un monde de possibilités

La Belinga foundation se veut une organisation partenaire de tous dans la promotion du développement rural durable. Individus, organismes privés ou publiques etc…Accompagner plusieurs qui à leur tour accompagneront d’autres. Avec comme effet, une croissance exponentielle le temps d’une vie. « La fondation Belinga est un rêve d’enfance. Comme la bible l’instruit, en faisant des petites choses on a des effets multiplicateurs, en s’associant avec des partenaires. L’idée de la fondation nait donc de comprendre qu’on peut réunir des gens à travers une plateforme, voir certaines idées, les partager et puis les développer, les améliorer », explique Steve-Felix Belinga,l’un des promoteurs.

A travers la mise en place d’une ferme école, il veut offrir aux jeunes les possibilités qu’offre ce secteur. « Avec une plantation de maïs, on peut cueillir le maïs et l’utiliser pour nourrir les porcs. Créer la chaine de l’économie circulaire. On a les porcs. Il faut une agriculture pour nourrir les porcs. Les déchets de porc vont dans la pisciculture, et l’eau de la pisciculture est excellente pour les plantations. Les déchets de porc iront pour la fabrication du biogaz. C’est une chaine infinie de création de richesse», détaille-t-il.

Le promoteur indique qu’il travaille en partenariat avec S2, une compagnie basée à Douala, spécialisée dans les énergies renouvelables et qui dirige plusieurs projets à travers l’Afrique où on a la transformation des déchets enbiogaz. « L’autre chose que j’aime dans ce genre de projet, c’est de partir de rien et essayer de créer un tout. La matière première existe déjà. On a déjà tout ici, mais il faut toujours un investissement de départ, ce cataclysme là pour faire jaillir toute cette richesse-là ». 

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