Joseph Mbarga satirise les maux de la société camerounaise

L’auteur des recueils «La faim ne justifie pas les moyens » et « Le vieil homme est amer et autres amertumes » peint avec humour, les fléaux qui minent le quotidien des Camerounais. Le but recherché par Joseph Mbarga, auteur, est surtout de montrer l’importance de la numérisation du livre au Cameroun.

CcJCqb7W8AIsBLC«Laissez-moi partir maintenant, protestait encore le chauffeur de taxi. J’ai une cliente qui m’attend et vous n’avez rien à  me reprocher, mon dossier est complet.

Qui vous a dit ça?

Qu’est-ce qui manque comme pièces dans mon dossier ?

Ah !

Voilà que vous répondez à une question par une autre question …

Le policier prit place dans le taxi. Le chauffeur l’y rejoignit et demanda pour quel motif on lui enlevait son véhicule.  Il est treize heures et vous ne transportez qu’une seule personne dans votre voiture ! … Si ce n’est pas un défaut de chargement à  une heure de pointe alors dites-moi ce que c’est.»

Des scènes et encore des scènes de vie «made in kmer ». Des récits comme cet extrait, du chapitre «Le coquin cocorico du coq » in «La faim ne justifie pas les moyens», il y en a. Tous dépeignent et présentent les maux qui minent la société camerounaise. De la corruption, à  l’abus de pouvoir en passant par le banditisme, l’infidélité, la malhonnêteté, la trahison, l’injustice et la débrouillardise. Tout le monde se sent ici interpelé.

Tous ces événements se déroulent dans un pays dénommé « Tissoan ». Ce pays où tout rame à  contre-courant de la norme. Ce pays où le sous-préfet ne paie pas ses factures de lumière et fait emprisonner le chef d’agence quand il envoi des agents couper l’électricité pour facture impayée en criant au déshonore de l’autorité de l’Etat. Ce pays où les jeunes n’ont pas le droit d’oser de peur de voir la foudre des vieux s’abattre sur eux. Ce pays où le recteur fait peau neuve à  l’université parce qu’elle va recevoir un invité de marque. Ce pays où les espèces protégées sont tuées et consommées par les braconniers sous prétexte qu’il faut apprécier les petits plaisirs de la vie. Tissoan, ce pays où parce que je suis ton cousin je peux m’inviter chez toi à  toute heure sans te prévenir et te faire passer une nuit en détention. Enfin! Bref! ce pays Tissoan, où, parce que tu as réussi là  où les autres ont échoué on te traite de sorcier et tu passes obligé par une séance d’exorcisme.

Deux recueils. Le premier dénommé «La faim ne justifie pas les moyens», 49 pages, avec dix chapitres d’histoires passionnées les unes que les autres. Contées dans un style familier. Le second « Le vieil homme est amer et autres amertumes». 107 pages de cinq chapitres d’histoires. Les deux recueils sont certes disponibles en version imprimée, mais surtout en vente en support numérique sur le site internet www.librinova.com. L’auteur a opté pour le numérique pour réadapter cette pensée de Amadou Hampàté Bà qui dit « En Afrique, quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle» Car, pense Joseph Mbarga «si le vieillard avait eu à  numériser ses connaissances la bibliothèque ne brûlerai pas avec lui.»

pour lui, la culture et le livre sont des briques importantes de l’économique numérique, il est donc important que les différents acteurs puissent connaitre les atouts pour tirer le meilleur profit. L’arrivé des smartphones et de la connexion internet 3G/4G au Cameroun ne peuvent que favoriser l’éclosion de ce nouveau marché. Ne reste plus qu’aux auteurs de créer des contenus.

Joseph Mbarga est un jeune camerounais qui vit et travaille à  Douala au Cameroun. Après «La faim ne justifie pas les moyens et autres nouvelles avec fin», « Le vieil homme est amer et autres amertumes» est son deuxième recueil de nouvelles. Il travaille actuellement sur d’autres projets littéraires. Pour le contacter, il est disponible en ligne aux adresses mbarga-books.com, sur twitter au username @jo_mbarga et répond à  l’e-mail [email protected].

A la fin de la lecture des deux recueils je me suis demandée ce qu’attendais Florian Ngimbis pour se lancer dans le bisness. Faut déjà  laisser le njooor de facebook que tu fais là . Pour ceux qui ne le connaisse pas ou ne comprenne pas de quoi je parle, aller sur le mur facebook de Forian Ngimbis et vous aurez des réponses à  vos questions. (Grand pardon je ne te mets pas la pression, juste une pensée positive)

Armelle Nina Sitchoma

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.