À travers, un communiqué de presse, l’association Civic Watch Cameroon via l’initiative defyhatenow interpelle les parties prenantes et propose des mesures immédiates pour freiner cette tendance dangereuse et promouvoir une communication responsable qui favorise l’unité et le respect mutuel.
Le ton du communiqué est grave. À l’image de l’escalade du discours observé. Plus le pays se rapproche de l’échéance électorale de cette année, notamment l’élection présidentielle, plus le paysage médiatique s’infeste.
»L’utilisation abusive des médias pour diffuser une rhétorique de division constitue une menace importante pour la cohésion sociale, l’unité nationale et la paix. Au cours des derniers mois, on a effectivement constaté une augmentation notable de l’utilisation de propos incendiaires, d’insultes à caractère ethniques et de rhétorique de division dans les médias traditionnels et les nouveaux médias. Ces contenus portent non seulement atteinte à la dignité des individus et des communautés, mais risquent également d’inciter à la violence et d’aggraver les divisions sociétales existantes. ’, peut-on lire dans le communiqué daté du 10 mars 2025, de l’association Civic watch.
Dans la même veine, les responsables appellent les parties prenantes notamment les régulateurs des médias, les journalistes, la société civile, les créateurs de contenu et le public à prendre des mesures immédiates pour freiner cette tendance dangereuse et promouvoir une communication responsable qui favorise l’unité et le respect mutuel. Les discours de haine, qu’ils soient propagés par la radio, la télévision, la presse écrite ou les plateformes en ligne, ont le potentiel d’aggraver les tensions, en particulier dans un contexte où le Cameroun est déjà en proie à de multiples défis socio-politiques à l’approche des élections générales de cette année 2025. ’, précise Desmond Ngala, le président de l’association.
Les parties prenantes comme acteur de solution
Pour lui, l’utilisation des médias pour diffuser des messages d’intolérance et de discrimination, reste inacceptable. Elle doit faire l’objet d’un traitement globale et urgent. Pour endiguer le phénomène, l’association Civic watch à travers le communique propose des esquisses de solution pour les parties prenantes.
-Aux organes de régulation des médias, elle demande d’appliquer les réglementations existantes. Auusi, d’intensifier la sensibilisation et de tenir les médias pour responsables de la diffusion de discours haineux.
-Aux professionnels des médias, notamment les journalistes, les rédacteurs en chef et les propriétaires de médias, l’association leur demande de respecter les normes éthiques. En promouvant un journalisme responsable et s’abstenant de publier et diffuser des contenus qui alimentent la haine ou la division.
-La société civile et les responsables religieux doivent poursuivre leurs efforts pour promouvoir le dialogue, la tolérance et la compréhension mutuelle entre les communautés, tout en s’abstenant de tout discours de haine.
Favoriser un environnement médiatique qui promeut la paix, le respect et l’inclusion
-Les créateurs de contenu, les acteurs des médias numériques et les influenceurs culturels se doivent de rejoindre la lutte contre la vague croissante de discours de haine au Cameroun. En évitant de partager ou d’amplifier des contenus qui promeuvent la haine, la discrimination ou la violence.
-Au public camerounais, Civic watch les exhorte à rejeter les discours de haine. Aussi, de signaler aux autorités compétentes les contenus préjudiciables trouvés en ligne et hors ligne.
Les parties prenantes par la même occasion, doivent utiliser leur voix pour diffuser des messages d’unité, de compréhension et de paix. En célébrant la diversité du Cameroun et la force qu’elle apporte à notre nation. Tout en étant solidaire des personnes visées par les discours de haine.
L’Association Civic Watch Cameroon réitère son engagement à travailler avec toutes les parties prenantes. Ceci pour favoriser un environnement médiatique qui promeut la paix, le respect et l’inclusion.