Bien-être: la mauvaise alimentation des Camerounais préoccupe

La problématique est au cœur du premier salon dédié qu’abrite la ville de Douala du 7 au 9 décembre 2023.

De plus en plus, les jeunes souffrent des maux qui autrefois étaient diagnostiqués chez des personnes d’un âge avancé. La malnutrition et l’absence d’exercices physiques aidant, les jeunes consultent dorénavant pour l’obésité, la maladie cardio-vasculaire, les accidents vasculaires cérébraux, le diabète et même le cancer. D’ailleurs, les statistiques de l’Organisation Mondiale de la Santé sont alarmantes à ce sujet. Sur son site, on peut lire que plus d’un milliard de personnes dans le monde sont obèses. 650 millions d’adultes, 340 millions d’adolescents et 39 millions d’enfants et ce nombre ne cesse d’augmenter. L’OMS estime que d’ici 2025, environ 167 millions de personnes notamment les adultes et enfants seront en moins bonne santé parce qu’elles sont en surpoids ou obèses.

Selon le MINADER au Cameroun en 2019, 31,7% des enfants âgés de moins de 5 ans souffrent d’un retard de croissance, 12% des adultes sont obèses et 32% des adultes sont en surpoids. Pour pallier cette problématique et contribuer au bien-être de la population, le centre de nutrition & santé et sport D-Fit organise du 7 au 9 décembre 2023 à l’hôtel Starland de Bonapriso à Douala, la première édition du salon de l’alimentation et du bien-être.

Pour un changement de comportement alimentaire

L’idée est partie de la propre expérience de la promotrice du salon. « J’ai été une enfant obèse, j’avais 100 kg et plus avant. Ce salon est davantage un cri du cœur pour moi qu’autre chose. J’ai eu l’idée du salon en 2018 et je me suis dit qu’il fallait d’abord que je fasse mes preuves en tant que nutritionniste, coach de sport. De 2018 à 2023, j’ai accompagné par mon entreprise D-fit plusieurs camerounais dans le changement de leur alimentation. Cette année je me suis dit qu’il est temps de faire comprendre aux camerounais qu’il faut changer les choses. Leur faire comprendre que l’alimentation est la clé et la base de la santé », témoigne Ingrid Ngoune, Ceo D-fit et promotrice du salon.

Durant trois jours,  les acteurs du secteur de l’agro-alimentaire, de la restauration, ainsi que des médecins, des nutritionnistes, des psychologues, des coachs sportifs, et même des cultivateurs vont se réunir pour échanger avec les Camerounais sur comment améliorer leurs conditions de vie alimentaire pour diminuer les maladies métaboliques.

Comment composer son assiette

D’après un mini enquête réalisée par la promotrice du salon de l’alimentation et du bien-être sur le réseau social X, les camerounais mangent beaucoup trop de sucre, de la farine et pas assez de légume et de protéine. Après ce constat il était donc important pour cette dernière d’apporter sa contribution via l’éducation à l’effet de changer les comportements. « Quand vous avez faim vous êtes sensé manger pour vous sentir mieux et plus énergétique. On a cette tendance au Cameroun de s’arrêter de manger quand on est fatigué et ce n’est pas bon », déplore la nutritionniste.

Pour elle, moins un aliment est transformé mieux il l’est. Il faut privilégier les produits qui n’ont pas subi de transformation comme le macabo, la patate, le plantain. Ce sont des produits frais qui viennent direct du sol. Côté protéine, la viande, le poisson, les légumes, le brocoli, la choux fleur,  le haricot vert. On peut prendre les produits de nos terres et on fait un plat délicieux.

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Les techniques sur comment composer son assiette pour avoir une cuisine diététique et bien d’autres thématiques seront au cœur des ateliers et conférences qui meubleront cette première édition du salon de l’alimentation et du bien-être sous le thème « une alimentation saine et équilibrée pour tous. »

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