L’Afrique centrale se concerte au Cameroun pour la mise en œuvre de la convention contre les armes biologiques ou à toxines

Un atelier sous régional y relatif piloté par le Bureau des Nations Unies pour le Désarmement s’est tenu ce 24 mai 2023 à Douala.

« Dans un contexte sous régional marqué par les efforts d’industrialisation auxquels les Etats s’emploient pour leur développement, la diversification des usages des agents biologiques et l’ingéniosité d’autres produits à double usage, couplée à la croissante d’entités criminelles transfrontalières, appelle au renforcement des architectures nationales de biosécurité et de bio sûreté », souligne Zacharie Serge Raoul Nyanid, représentant du ministre des relations extérieures. Il s’exprimait ainsi ce 24 mai 2023 à l’ouverture des travaux de l’atelier régional sur l’universalisation et l’implémentation effective de la convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction.

Après Mombassa en octobre 2022, le Cameroun abrite ainsi ces travaux dont l’objectif est de promouvoir l’universalisation, la mise en œuvre pleine et effective de la Convention sur les armes bactériologiques en Afrique Centrale. « Nous faisons dans la prévision car les armes biologiques et à toxine sont des armes de destruction massive. S’il advenait qu’elles soient utilisées par des mains non autorisées, ce serait dangereux. C’est la raison pour laquelle les états font tout pour circonscrire cette menace afin qu’elle ne puisse pas s’exprimer », ajoute Zacharie Serge Raoul Nyanid.

L’implémentation de cette convention contre les armes biologiques vise surtout une approche régionale pour répondre de manière efficiente aux attaques de ce genre dans le futur. Précise Yvette Issar, chargés des affaires politiques au Bureau des Nations Unies pour le Désarmement. Il est donc bien que les états de l’Afrique centrale expriment leur adhésion complète à un multilatéralisme actif, en parlant ensemble pour trouver des solutions efficaces.  

La Convention sur les armes biologiques

Selon Simon Pierre Omgba Mbida, Chef d’antenne protocolaire et consulaire de Douala du ministère des relations extérieures, le choix de Douala au Cameroun pour abriter cet atelier, tient de sa proximité avec le port autonome de Douala. « Douala est un port important où on stock différents types de produits qui peuvent être dangereux et qui ne sont pas forcément militaires. Ces produits sont donc susceptible de provoquer des dégâts, d’où la nécessité de maitriser le stockage de ces produits. Cet atelier est là pour tirer des enseignements des expériences des autres pour assurer la sécurité non seulement du secteur industriel mais aussi des personnes », ajoute ce dernier.

D’après le site des Nations unies, La Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques (biologiques) ou à toxines et sur leur destruction (CIAB) dite « Convention sur les armes biologiques » ouverte à la signature le 10 avril 1972, est entrée en vigueur le 26 mars 1975.  Elle a été le premier traité multilatéral de désarmement interdisant une catégorie entière d’armes de destruction massive. Avec 184 États parties, la CIAB a établi une norme solide contre les armes biologiques, tout en facilitant l’assistance, la coopération internationale et le renforcement des capacités sur des questions telles que la science et la technologie biologiques, ainsi que la préparation et la réponse aux menaces biologiques délibérées.  

  

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