Une usine d’assemblage des engins du génie civil s’installe à Kribi

L’investissement de 2 milliards, inauguré ce 23 janvier 2021 par le ministre des Travaux Publics va mettre sur pied des machines low-cost adaptées au besoin du Cameroun et de l’Afrique centrale. Un atout pour les collectivités territoriales décentralisées.

La commune de Bétaré Oya dans le département du Lom-et-Djerem région de l’Est aménage déjà elle-même ses routes. Elle est l’une des bénéficiaires d’une tractopelle parmi les 7 machines montées et livrées à certaines collectivités territoriales décentralisées du Cameroun. Ces engins déjà sortis d’usine sont des équipements de marque SEM. Une gamme de matériel développée par Caterpillar et caractérisée par des engins robustes et accessibles particulièrement adaptés aux besoins des collectivités locales. Selon un responsable au ministère des Travaux Publics, 20 km de route en terre sont déjà entretenues depuis cette acquisition. La commune qui jusqu’ici n’avait pas encore vu un engin de génie civil, bénéficie de l’accompagnement de l’usine avec notamment un conducteur qui encadre l’équipe de la commune.

une vue du parc de l’usine au moment de l’inauguration

Des engins pour faciliter l’entretien des routes

Cette Tractopelle et plusieurs autres engins de génie civil sont montés au Cameroun par Tractafric Equipment, filiale du groupe Optorg. L’unité d’assemblage des équipements et matériels de génie civil, où ces machines ont été montées, a été inaugurée ce 23 janvier 2021 par Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre des Travaux Publics, représentant du président de la république du Cameroun.

Pour lui, « des équipements du génie civil, made in Cameroon, à des prix compétitifs, c’est un choix pertinent. Le marché existe. (…) Ces équipements participent à la valorisation de certaines richesses naturelles, forestières et contribuent à la formation brute du capital fixe. L’avènement de cette usine d’assemblage est une réponse aux besoins des collectivités territoriales décentralisées. Nos routes nationales, régionales et communales, nos voiries, nos sociétés des travaux de génie civil en bénéficieront certainement.»

ministre des Travaux Publics

Production de 250 machines par an

Sur le site ce 23 janvier, on observe des conducteurs manœuvrer dans un enclos un compacteur, un bulldozer, une niveleuse et une chargeuse. Achevée en mars 2020, l’usine est désormais opérationnelle et productive.

«Il y a déjà une quinzaine de machines montées actuellement. 12 sur site. La mairie de Dschang a acquis une machine, la mairie de Bamenda une machine et Bétaré oya aussi. Il y a aussi beaucoup de clients particuliers qui ont des machines en commande. La RCA a passé une commande et une deuxième est en cours. Avant qu’on ne monte les machines à Kribi, on avait déjà sur le Cameroun à peu près 100 machines importées. Avec l’usine on envisage de passer à une moyenne de 200 à 250 de capacité de production par an.» Guy Wafo, responsable commercial et marketing chez Tractafric Equipment Cameroun.

En effet, Tractafric a conclu avec les collectivités locales et le FEICOM, un accord pour fournir les mairies en équipement pour la construction et l’entretien de leurs infrastructures routières.

Des emplois créés

Selon Tarafa Marouane, PDG du groupe Optorg le Cameroun est le berceau de leur activité. L’usine inaugurée ce jour, va alimenter le pays en machines qui vont contribuer à la construction de nouvelles infrastructures dans le pays, le développement des activités économiques, la création des emplois et le transfert systématique des compétences.

coupure du ruban symbolique

«Depuis le montage de l’usine, on a une quinzaine  des emplois directs.  Après, ça va aller progressivement. On n’est pas encore arrivé au niveau du volume à faire qui est de produire 250  machines par an. Entre emploi direct et indirect, on pourra monter à une soixantaine lorsqu’on sera en plein régime. Sans compter les techniciens générés derrière en termes de service», rajoute Guy Wafo.

Du low-cost à des prix compétitifs

Cette infrastructure est un investissement de plus de 2 milliards et a nécessité 2 années de travaux. Elle est implantée dans la zone industrielle du port autonome de Kribi sur une superficie de 3 hectares avec 2500 m2 de locaux couverts. La ligne d’assemblage a pour objectif de fournir au marché camerounais et de la zone Cemac des engins de chantier low cost, adaptés et à des prix  compétitifs.

« La gamme SEM assemblée ici répond particulièrement aux besoins de nombreux opérateurs camerounais. Il s’agit d’engins de qualité, simple et solides avec une durée de vie de 10.000 heures. Testés localement, les engins répondent parfaitement aux conditions d’exploitation du pays. », rassure Otman Douiri, directeur général de Tractafric Equipment groupe.

Les prix oscillent entre 40 et 200 millions et varient en fonction des modèles.

«Par rapport à une machine Caterpillar de même puissance, on a moins 40% de la valeur de la machine. La valeur d’une machine dépend des modèles. Il y a des modèles à 50 millions, d’autres à 150 millions. Ça dépend aussi de l’application. 40 millions pour une petite chargeuse. 130 millions quand il s’agit d’un gros bulldozer. Une machine caterpillar revient à 200 millions

Guy Wafo,  responsable commercial et marketing de Tractafric.

Tractafric en quelques chiffres

Présent au Cameroun depuis 88 ans, Tractafic dont  la nouvelle base de Kribi vient s’ajouter à celle de Douala, Yaoundé et Garoua, compte près de 250 salariés, au service de 1102 clients, pour 6500 équipements suivis dans le pays dont 500 de la gamme SEM.

4 commentaires

  1. J’ai une société chinoise qui viens s’installer au Cameroun et m’a envoyer une liste des machines de travaux publics pour avoir les prix, je sollicite votre email pour vous envoyer la liste svp

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