Le nouveau pari de Samuel Eto’o

L’ancien capitaine des Lions Indomptables investit dans les jeux de hasard à travers BETOO, une entreprise de pari sportif à capitaux camerounais.

Dès la sortie et la diffusion des premières affiches de #BETOO avec #Eto’o comme tête d’affiche, la polémique s’est vite emparée de la toile. Entre ceux qui prédestinaient la faillite de l’entreprise et ceux qui se demandaient comment un joueur de la trame d’Eto’o peut encourager les jeunes déjà en mal de repère, à jouer au « njambo ». J’avoue que ces deux questionnements m’ont également traversé l’esprit. Très vite aussi la toile s’est embrasée sur le sujet, qui n’a réellement pas connu un dénouement.

affiche Betoo

Ce qui est sûr cependant, c’est que plus de 15000 Camerounais parient depuis le 15 novembre 2019 sur la plateforme www.betoo.cm via leurs téléphones mobiles, tablettes, laptop et desktop. D’autres vont directement dans les 4 agences situées dans les lieux-dits ci-après « Dernier poteau », « Ancien troisième », « camp yabassi » et « Bepanda » dans la capitale économique du Cameroun.

L’opium du peuple

Le foot est l’opium du peuple. Les businessmen ont bien compris cela. Selon Yves Kingue, Ceo de betoo, les entreprises de paris sportifs sont classées en bonne place derrière l’industrie de la téléphonie mobile et l’industrie brassicole. C’est pour améliorer l’offre du pari sportif dans l’environnement camerounais, segment jusqu’ici contrôlé par les étrangers, qu’ils se sont lancés dans les jeux de hasard.

les ambassadeurs de l’entreprise

Il est question pour le promoteur de ce projet de proposer aux Camerounais une offre plus équitable en terme de collecte et des redistributions d’une part, et se positionner sur le marché comme entreprise citoyenne désireuse de participer activement au développement local des populations par le biais des dons et des subventions d’autre part.

« Subventionner le championnat local notamment l’Elite One, fournir aux meilleures équipes des primes de mérite et des équipements sportifs et déployer des actions sociales », précise Yves Kingue

le pari d’Eto’o

En ce qui concerne l’échec annoncé du projet, l’ancien capitaine des Lions indomptables avoue avoir tiré des leçons du passé, de l’échec de Set’ Mobile. « Je pense vraiment qu’il faut accompagner ce projet. Si ça ne marche pas, ce sera simplement du fait de la mauvaise foi de tous nos frères. Ce n’est pas comme à l’époque avec Set’Mobile où j’avais un Dg Blanc. Aujourd’hui j’accompagne un projet totalement camerounais, financé par un Camerounais. Je ne maîtrise pas le projet, mais j’accompagne parce que je leur fais confiance. Si ça ne marche pas je sais que je vais perdre, mais je souhaite que ça marche, pour pouvoir aider d’autres jeunes.» Il va plus loin et indique qu’il va rentrer à l’école pour se perfectionner.

déterminé à réussir…

Côté motivation et aspect jeux de hasard, Samuel Eto’o justifie son apport en ces termes « Je côtoie certains patrons qui ont décidé d’investir dans le business des jeux du hasard. De plus, le plus grand sponsor de tous les grands championnats européens c’est une compagnie de pari sportif. J’aime ce pays, j’ai la volonté et le souhait d’offrir des opportunités aux jeunes camerounais pour une simple raison : le bien-être de nos concitoyens. D’autres diront qu’il s’agit de jeux de hasard, certes, mais si les Camerounais ne jouent pas chez moi, ils iront jouer ailleurs.»

Le projet est porté par deux jeunes. Une femme et un homme. l’environnement des jeux foisonne au Cameroun. Au ministère de l’Administration Territoriale qui octroi les concessions et autorisation on avoue être en train de faire la mise à jour de la base de données des établissements de pari. Entre premier bet, 1Xbet, Pari foot,  Betoo réussira-t-il à faire foule pour ramener nos 100, 100 qui se font de plus en plus rare ? just wait…

En réalité c’est le seul point qui m’intéresse. Je ne joue pas aux jeux de hasard et ce n’est pas demain que je vais commencer. Je ne le conseillerais pas non plus.

La loi encadre

Sinon en parcourant la Loi N°2015/012 du 16 Juillet 2016 fixant le régime des jeux de divertissement, d’argent et de hasard au Cameroun, j’ai lu en son chapitre III article 5 que « l’exploitation des casinos, des salles de jeux en ligne ou cyberjeux, les loteries publiques et les paris à proximité des établissements scolaires, hospitalières et pénitentiaires est prohibée. »

Article 8 (1) Les opérateurs de jeux d’argent et de hasard titulaires des titres dans les conditions fixées par les dispositions de la présente loi sont tenus de faire obstacle à la participation de mineurs aux activités de jeu ou de pari qu’il propose.

(2) il leur est interdit de financer l’organisation ou de parrainer la tenue d’événements à destination spécifique des mineurs.

Cette activité est régie et contrôlé par le Service des jeux logé à la direction des Affaires politiques au ministère de l’Administration Territoriale.

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