La région a mal à ses routes. Celles qui desservent aussi bien les départements que les autres villes ne sont pas épargnées. Le ministre des Travaux publics était en visite de travail le 31 octobre 2023 sur certains sites. Objectif, évaluer le niveau de réalisation de certains travaux.
Douala, capitale économique du Cameroun a mal à ses routes. Se mouvoir dans la ville devient de plus en plus difficile. Entre crevasses, nids de poule et grands trous, les usagers ne savent plus quelle stratégie utiliser. Joindre les périphéries ou encore les départements c’est La croix et la bannière. Face à cette dégradation avancée couplée aux cris de détresse des usagers des axes routiers de la région du Littoral, le ministre des Travaux publics du Cameroun était dans ladite région du Littoral. C’était le 31 octobre 2023 à l’effet de vérifier l’évolution et le bon déroulement des travaux en régie. La visite de travail a démarré par la pénétrante Est de Douala, l’une des portes d’entrée de la métropole.
Ici, Emmanuel Ngannou Djoumessi a parcouru le long de l’emprise du projet. Du pont de la Dibamba à Borne 10 au quartier Village. Cette section de la pénétrante Est de la ville de Douala commence déjà à dévoiler sa physionomie. Les talus revêtus donnent forme au projet.
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L’entreprise MAG Sarl est déployée tant en ce qui concerne les travaux routiers et spécifiquement les approvisionnements en vue de l’exécution des travaux de chaussées. Les travaux en cours s’effectuent de Tradex Borne 10 à Yassa.
Sur le sens 2, sont exécutés, les travaux de terrassement et de réglage de la plate-forme supérieure de terrassement. Aussi, les fouilles et pose des caniveaux et la finalisation des perrés maçonnés de protection des talus. Dans le sens 1, Borne 10 – Yassa, l’entreprise, en sus d’effectuer les mêmes prestations, procède au rechargement de la couche de forme. Sur l’itinéraire Carrefour Yassa – Pont De la Dibamba, dans le sens 2, les travaux de terrassement se poursuivent, de même que la préfabrication des caniveaux, dallettes et descentes d’eau.
23.77% de taux d’avancement des travaux
L’avancement actuel affiche 23,77% pour les travaux routiers, pour une consommation des délais de 47,10%. Selon l’assistant à la maîtrise d’ouvrage, le niveau d’eau infiltrée dans le sol ne permet pas encore d’obtenir la teneur qu’il faut pour procéder aux travaux de chaussées. Autre fait qui entrave l’avancement des travaux dans le plan, le projet Bus rapide de transit. Cette visite effectuée par le ministre des Travaux publics a permis de relever que l’équipe-projet est confronté à une contrainte. Celle d’arrimer le projet à celui du Bus rapide de transit, envisagé par la mairie de la ville. La mise en œuvre de ce projet entraîne des modifications sur l’élargissement des plateformes et l’augmentation des indemnisations d’autant plus que les financements y afférents ne sont pas encore totalement mobilisés.
Le budget alloué pour la réalisation de cette phase 2 comprend deux tranches. la premie tranche en cours englobe la réhabilitation proprement dite d’un montant de 49.583.500.000 Fcfa. Elle prend en compte l’élargissement de 2 à 6 voies sur un linéaire de 8,9 km, la construction de giratoires et échangeurs etc. Puis, l’aménagement de 35 km de routes alternatives, coût 2 169 687 500 FCFA. Des travaux d’urgence, études et contrôle, déplacement des réseaux, aménagement des passerelles piétonnes, aménagement des parkings motos, additionnels à la phase 2 estimés à 22 310 830 080 FCFA. Un quatrième volet lié aux travaux connexes d’un montant de 13 100 000 000 FCFA. La deuxième tranche de cette phase 2 concerne la construction d’un second pont sur le fleuve Dibamba pour un coût de 58 845 063 760 FCFA HTVA.
Douala-Bonepoupa: des travaux d’urgence pour viabiliser le bourbier
Emmanuel Nganou Djoumessi qu’accompagnait le Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, le gouverneur de la région du Littoral s’est par la suite rendu sur le tronçon Douala – Bonepoupa long de 32,74 km. Cette route fait couler beaucoup de salive depuis peu. En effet, elle traverse l’université de Douala logé à PK17, où les étudiants doivent vivre un calvaire pour rallier l’université. Le long de l’itinéraire, la forte dégradation de la route est perceptible, les véhicules peinent à circuler, les usagers et riverains sont aux abois. Des travaux d’urgence sont légèrement visibles çà et là entre les PK 14 et 17. Ces travaux ont été instruits il y a une semaine par le ministre à l’effet de procéder en urgence au traitement des dégradations observées sur cette route.
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« Nous sommes en train de traiter en urgence les points critiques sur le tronçon de route PK 14 – Bonepoupa où nous avons des fortes dégradations qui empêchent les usagers de passer. L’équipe a pris une résolution technique de mettre le gravier concassé 0/80 compacté pour permettre que les véhicules passent en attendant la contractualisation d’une nouvelle entreprise après le départ d’Encobat. Le point kilométrique 5 qui constitue un point noir puisque là, il y a une remontée d’eau capillaire. Nous allons purger, enlever la mauvaise eau et les remplacer par les moellons de 0/80 et ça va résoudre le problème», souligne Mbenguè Mekoague,
Délégué régional des Travaux publics du Littoral, chef de projet.
Le chronogramme de ces travaux effectués en urgence prévoit des purges et des enrochements. On note aussi le reprofilage compactage avec apport des granulats et l’assainissement. Coût total des travaux, 50 000 000 FCFA TTC. Ces travaux en régie entamés ont pour but de combler les défaillances liées à l’arrêt des travaux par la société Encobat. Des procédures sont en cours pour la résiliation dudit contrat et la contractualisation d’une nouvelle entreprise. Démarré le 24 octobre 2023, la date de fin de ces travaux en régie affiche pour décembre 2023.
Bekoko-Pont du Nkam: l’axe de la mort
C’est autours de 19h 30 que le Ministre des Travaux Publics a achevé le parcours de la section Bekoko-Pont du Nkam sur la Nationale 5. De bout en bout, il procède à l’examination des fronts de travail et les zones nécessitant encore traitement. Dans l’ensemble, les travaux en régie sur cette route qui relie la région du littoral à celle de l’ouest est en cours. Ils consistent au bouchage de nids de poule et traitement des ornières, fissures et affaissements. Le débroussaillement, le dessouchage et abattage d’arbres entre autres.
Ces travaux en régie visent à améliorer la circulation sur la Nationale 5. La section Bekoko – Pont du Nkam longue de 146 km. Au regard des effets conjugués du vieillissement de la chaussée et des fortes précipitations, cet axe s’est fortement dégradé. Et, impose une intervention immédiate. Le coût des travaux en mode régie est de 190 000 000 FCFA TTC. Exécutés par le chef de projet est l’ingénieur de Suivi Numéro 1 à la coordination et du suivi des interventions en régie BNTR-MINTP. Un financement imputable au budget de l’excercice 2023 du Mintp. Les travaux ont démarré le 17 avril 2023. En attendant la mise en place des financements appropriés pour des travaux de reconstruction de la Nationale 5. Sur la section Pont du Nkam-Bandjoun, des travaux d’entretien seront exécutés par l’entreprise CABTE, dans le cadre d’un contrat.
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