Cameroun : Un détenu prend une brigade de gendarmerie en otage

IMG_1208Le prisonnier, qui a été neutralisé, avait été interpellé hier après avoir cassé un véhicule. Le jeune homme a simulé un malaise, s’est emparé de l’arme du sous-officier de garde avant d’ouvrir le feu sur les gendarmes.

Les habitants de Mboppi, un quartier de la ville de Douala au Cameroun, se sont réveillés dans la frayeur ce jeudi 16 juin 2016. Apres avoir entendu des coups de feu dans la nuit de mercredi a jeudi, Un détenu en garde à  vue à  la brigade de gendarmerie de Mboppi a simulé un malaise, s’est emparé de l’arme du sous-officier de garde distrait et a pris la brigade en otage. Le jeune homme, un détenu non identifié, dont l’à¢ge oscille entre 20 et 25 ans, est un présumé spécialiste de vol dans les voitures le long du marché Mboppi. Il a été interpellé la veille, mercredi 15 juin 2016, autour de 19h alors qu’il venait de casser la vitre d’un véhicule. Le commandant de la Légion de Gendarmerie du Littoral, Thomas Roger Abessolo Amougou, raconte « Un gardé à  vue a dit qu’il avait un malaise.  On l’a sorti de cellule. Pendant qu’on  l’a sorti de cellule, le sous-officier de permanence a voulu informé ses chefs. Pendant qu’il était en train d’informer son chef il s’est emparé de l’arme du sous-officier de permanence posé à  cà´té de la chaise. L’a menacé et s’est réfugié au plafond. Cette dernière a crié au secours ! Le gardé à  vue a pris l’arme un Colt M16 avec son chargeur et est monté au plafond. Nous avons été informés, j’ai donné des instructions au commandant de groupement qui a mis en place un dispositif le temps de sécuriser les gardées à  vue qui étaient dans les cellules. On les a sortis et on a donc commencé les opérations autour de 23h hier pour essayer de le déloger. Nous avons essayés de négocier, le dialogue n’est pas passé. Nous avons commencés à  l’intimider avec les gaz lacrymogène dans le plafond, on espérait que ça allait le fatigué ça ne l’a pas fatigué, nous l’avons intimidé avec quelques coups de feu dans le plafond il a riposté vigoureusement à  partir du plafond. »
Il est 9h quand nous arrivons sur les lieux de la fusillade, situés en plein cÅ“ur du marché Mboppi, considéré comme le plus grand marché de l’Afrique centrale. Ici, l’impact des échanges est encore visible. Les murs de la brigade sont criblés de balles. Le plafond et la toiture sont transpercés et laissent passer le soleil qui se lève peu à  peu sur la ville. Pendant près de 9 heures d’horloge, plus de 25 coups de feu sont échangés entre le détenu et le corps de garde de la brigade, le Groupement polyvalent d’intervention de la gendarmerie nationale, le Gpign.
« Je suis arrivé à  minuit et de minuit à  6h, il a tiré environ 25 coups de feu contre les gendarmes. Personne n’a été touché. Nous sommes montés d’un cran en matinée, nous avons rendu l’opération un peu plus rugueuse avec nos camarades du GPIGN. Je crois que ça l’a fatigué et c’est lui qui a établi le dialogue. On a essayé donc de l’amené à  se rendre mais après il a rompu le dialogue. On a donc fait l’assaut final et il a été neutralisé autour de 8h30 », explique le Colonel Thomas Roger Abessolo Amougou, le commandant de la Légion de Gendarmerie du Littoral
Ces échanges de coups de feu ont créé la panique dans la ville de Douala quand on sait que le Nord du Cameroun traverse depuis plus de deux ans une vague d’insécurité face aux attaques répétées de la secte islamique BokoHaram.
Armelle Nina Sitchoma 

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