Set’ Mobile, une succession d'échec ?

Après déblocage tardif des puces, les limogeages, c’est au tour des commerciaux d’Eto’o Telecom S.A, agence régionale de Yaoundé à  l’hà´tel de ville, de manifester pour réclamer le paiement de leur salaire.

Un autre signe précurseur. Les agents commerciaux de l’entreprise de téléphonie « Set ‘Mobile » en grève. A l’entrée de la direction, les portes sont fermées et un message est affiché « Agence en travaux. » Ce jeudi 4 octobre 2012, ils ont assiégé l’immeuble qui abrite la direction régionale de Set Télécom S.A au lieu-dit « T Bella» à  Yaoundé. Il est un peu plus de 10 heures, les agents commerciaux une trentaine environs, sont assis à  l’entrée des bureaux de ladite structure, depuis 8heures. Pancarte à  la main, ils revendiquent le paiement de leurs salaires du mois de septembre, ainsi que les primes spéciaux à  l’instar des frais de taxi et des frais de nutrition. Les messages sont donc durs. Morceaux choisis, « Bikele, malhonnête, paye-nous », « Je veux mes 70000F Cfa », « Dieu va vous punir. Vous irez tous en enfer».

Souffrance pour rien

Après plus d’un mois de dur labeur, les commerciaux sont informés qu’ils ne percevront pas leur dà». Tout a commencé il y a trois semaines. « On réclame nos 70000 F Cfa. Nous devrions percevoir notre salaire du mois le 22 septembre dernier, date de la fin de l’opération commando pour lequel nous avons été sélectionnés. Le chef d’agence nous a fait comprendre que ce n’était pas un mois complet et qu’on devait poursuive jusqu’au 27 septembre 2012. Ce que nous avons fait », confie Immal Joà«l Nyemb. Les protestataires avouent avoir été félicités par leurs superviseurs. Comme quoi, les objectifs ont été atteints, les 100 000 abonnés étant alors dans la poche. Au moment de la paie, les responsables nient tout engagement de leur part. Ce jeudi, ils ne sont pas là  et les locaux sont fermés. Tout ce désordre a un nom pour les manifestants. Louis Albert BIKELE BIKELE, directeur régional chez ETO’O TELECOM S.A. « M. Bikele dit qu’il n’a rien à  nous donné. Le mercredi 3 octobre 2012, il nous a demandé de dégager et nous a mis dehors sous la pluie. Il a fait appel aux éléments de la police pour venir nous menacer. Pour clà´turer, il dit que rien ne prouve qu’on travaille avec lui, n’ayant signé aucun contrat », affirme Nina Bessoal.

Qui les a donc recrutés ? Question pour le moment sans réponse. Pourtant ces jeunes sont reconnus dans la ville par leurs chasubles de couleur kaki sur lequel est marqué le logo de la structure qui les emplois. Ils se baladent en longueur de journée pour proposer les puces et les cartes de crédit Set ‘Mobile. « Nous sommes 75 personnes divisés en trois groupes de 25 personnes. Durant ces jours de travail, nous avons sillonné l’ensemble des quartiers de la ville de Yaoundé », informe Immal Joà«l.  Il a couvert les zones de Ngoa-ekele, Mvog-bi, Etoug-Ebe, Biem-assi, Mendong, Ekounou et biens d’autres.  Tout ce parcours au frais de chaque agent commercial. Ceux-ci, recrutés sur la base d’un curriculum vitae, donc aucun contrat formelle.

Tromperie sur la marchandise

« J’ai été séquestré au quartier Acacia par un officier de police pendant 2 heures. Celui-ci se plaignait du fait que la puce qu’il avait acheté quelques jours auparavant était toujours bloquée. J’ai été sauvé par un autre client qui a dà» le convaincre que ça peut faire une semaine mais que le problème sera résolu. En plus de celui-là , les clients se plaignent des offres tarifaires qui ne sont pas ceux affichées sur les panneaux de la ville», se plaint Joà«l Immal. D’après les manifestants, chaque fois qu’ils avaient un problème pareil sur le terrain, les responsables disaient qu’ils ne gèrent pas le retour. Par le biais, de ce mouvement d’humeur, les agents commerciaux disent vouloir attirer l’attention Eto’o Fils sur la gestion de la société dont il est le président du conseil d’administration. « Eto’o il y a des malhonnêtes dans ton entreprise. Viens nous sauver », avaient-ils placardé.

On se rappel que le lancement de cette société a été difficile. Quelques mois seulement après son lancement officiel, une décision prise à  Douala le 05 septembre 2012 au cours d’un conseil d’administration présidé par le Pca d’Eto’o Fils, limogeait le Français Charles Gueret, directeur général de Set’ Mobile au profit de Jean-Bosco Massoma, le responsable administratif et financier de la structure. Le 11 aoà»t dernier, à  la Montée Ane Rouge à  Yaoundé, des commandos, recrutés dans le but de commercialiser les puces à  travers la ville ont manifesté leur mécontentement suite à  un mauvais traitement salarial.

Armelle Sitchoma

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