Pour y parvenir le ministre de la Santé Publique lors de son séjour à Douala le 10 décembre 2014, a lancé un appel aux partenaires privés qui soutiennent l’hà´pital, surtout à Samuel Eto’o qu’il a encouragé à achever rapidement son pavillon afin de permettre à la vielle dame qu’est l’hà´pital Laquintinie de se moderniser.
« Je suis là pour célébrer l’hà´pital du peuple qu’est Laquintinie, aussi pour vérifier la finalisation d’un certain nombre de travaux engagés. Je peux donc dire que l’hà´pital Laquintinie est maintenant au point avec l’installation d’un nouveau scanner, les personnes ayant besoin d’un scanner pourront venir à Laquintinie l’effectuer dans de très bonne condition. J’ai également apprécié la réouverture du grand bloc opératoire avec de nouveaux équipements, qui va pouvoir prendre en charge les accidentés de la route et surtout régler le problème de fracture dans de très bonne condition et sécurité », a déclaré André MAMA FOUDA, le Minsanté.
Un scanner, 16 barrettes ou scanner pour le corps entier, est désormais disponibles à l’hà´pital Laquintinie de Douala. Cet appareil, avec un dispositif d’imagerie transversale est facile à utiliser et utilise la technologie de filtre avancé. Son système de positionnement automatique garantit un bon flux de travail. Installé dans l’un des 40 pavillons que compte l’hà´pital Laquintinie, le ministre de la santé publique annonce le fonctionnement de ce scanner pour le lundi 15 décembre 2014. Cette déclaration a été faite le mercredi 10 décembre, lors de la cérémonie de clà´ture de la semaine de l’hà´pital Laquintinie de Douala (qui s’est déroulée du 22 au 28 novembre) et la remise des mérites et récompenses aux personnels sanitaires méritant et ceux allant à la retraite (20 au total). Lors de cette cérémonie qui débutée autours de 12 heures, on a découvert une autre facette de cet hà´pital que seule les dirigeants savent. Bref, dont les patients ne bénéficient pas encore des prouesses jusqu’à présent. Ont a eu droit à des discours élogieux, loin de la réalité que vivent les malades au quotidien dans cette institution hospitalière. Fritz NTONE NTONE, le président du conseil de gestion de l’hà´pital Laquintinie a annoncé par exemple que le « système de code qui obligeait les patients à payer des sommes d’argent plusieurs fois sans explication était terminé et que le patient était désormais prioritaire. » Oui ne riez pas. Il l’a dit.
          Crée en 1931, l’hà´pital est baptisé Laquintinie en 1941 en l’honneur de Jean Auguste Laquintinie, son 1er médecin chef. Bà¢tit sur 9 hectares, Laquintinie a 40 pavillons pour 800 personnels, 700 lits dont 500 sont fonctionnels. Il reçoit plus de 150.000 patients par an. L’hà´pital Laquintinie accueille aussi 2000 étudiants toutes filières confondues en médecine par an pour des stages académiques et de perfectionnement. La banque de sang reçoit 14.000 poches de sangs par mois soit 40 poches par jour, sécurisées et distribuées. Un laboratoire d’analyse médicale y est disponible, ainsi qu’un centre de lunetterie, un centre de prise en charge des personnes drépanocytaires, 6 salles d’opérations, 2 urgences et une maternité avec 3 salles d’accouchement. Tels sont les atouts de cette institution sanitaire déroulés par son directeur général Jean II Dissongo. Comme toute médaille, l’hà´pital a ses revers. On note entre autre, l’effectif insuffisant et pas toujours performant, le plateau technique obsolète et le comportement pas toujours irréprochable de certains personnels, a-t-il poursuivi.
Une autre gangrène qui mine cet hà´pital, c’est la redistribution des primes et mérites. D’ailleurs sur le site de la cérémonie le mercredi 10 décembre, on a aperçu quelques personnes, tissu noir attaché sur le bras, manifester leur mécontentement avant l’arrivée du ministre. Le ministre est d’ailleurs revenu sur le problème de primes et autres maux qui minent cet hà´pital, avant d’instruire le directeur général que le travail soit conséquent à la rémunération et la récompense afin que chacun se sentent motivé. Car l’hà´pital de demain est fonction des ressources humaines, il est donc important que ce personnel soit bien traité pour mettre le patient en premier lieu.
Le partenariat public-privé a été aussi à l’ordre du jour. « Nous suivons le pavillon de notre jeune Samuel Eto’o Fils qui est en train de vouloir offrir à cet hà´pital un investissement de point, nous l’encourageons à l’achever rapidement afin que cette vielle dame qu’est l’hà´pital Laquintinie se sente bien relookée et qu’elle donne ce visage humain qui est l’hà´pital de demain » a exhorté le ministre.
Des beaux discours et promesses. Il ne reste plus qu’à espérer que le patient soit accueilli et traité avec humanisme.
Armelle Nina SITCHOMA