Le Cameroun lance la construction de la phase 2 de l’autoroute Yaoundé-Douala

Les travaux de cette infrastructure autoroutière de 141,1 Km de long, sont réalisés par l’entreprise China First Highway Engineering Co.,Ltd (CFHEC) pour près de 900 milliards.

Ce 02 octobre 2024 marque le top départ des travaux de construction de la phase 2 de l’autoroute Yaoundé-Douala. Soit, plus de 20 mois après l’achèvement et la réception des travaux de la phase 1 dudit projet par la China First Highway Engineering Co.Ltd (CFHEC). La cérémonie de lancement y afférente s’est tenue au village Bibodi dans le département du Nyong-et-Kéllé, région du centre du pays.  Elle était présidée par le ministre des Travaux publics maître d’ouvrage de ce projet, en présence du ministre des Domaines, du cadastre et des affaires foncières.

L’infrastructure de cette phase 2 porte précisément sur la conception et la construction d’une section autoroutière de 141.1 km avec 34.5 km de bretelles de raccordement au réseau routier existant. Les travaux comprennent la construction de six ponts d’une longueur totale de 2070 m linéaires. Le cahier de charge affiche aussi 31 passages supérieurs d’une longueur totale de 2068 m, 15 passages inférieurs et 331 dalots.  On y trouve aussi la réalisation de 06 échangeurs, 01 gare de péage sur l’autoroute et 05 gares de péage au niveau des bretelles. Le chantier prévoit 03 aires de service, 03 aires de stationnement, 04 aires de maintenance et un centre de gestion.

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Le profil en travers de l’infrastructure se présente exactement comme les 60 premiers Km de la phase 1. Le projet envisage une plate-forme de 33,5m de largeur, dont 3,75m de voie de roulement avec la vitesse de référence de 90 km/h. La chaussée sera en 2×3 voies avec une réserve de 02 voies au niveau du terre-plein central. Pour accélérer la réalisation du projet, le MinTP annonce une construction en cinq (05) tronçons de manière simultanée. Le premier part de Bibodi pour Bodmon sur un linaire de 39,5 km. Le deuxième tronçon quitte Bodmon pour Song Dong à Edéa Est sur 34 km.

D’Edéa Est pour Logbadjeck dans Edéa Ouest le projet est sur 30 km. Puis, on retrouve le tronçon Logbadjeck- Pitti gare long de 18 km. La cinquième section qui va de Pitti gare à Massoumbou dans l’arrondissement de Yabassi dans le Nkam sur 19,5 km, met fin à l’autoroute. D’après le ministère des Travaux publics, trois bretelles permettent la liaison de l’infrastructure au réseau existant. de Massoumbou, un linéaire de 15,5 km permet de connecter l’autoroute à l’Entrée Est de la ville de Douala via la Dibamba. Les deux autres bretelles se trouvent à l’Est d’Edea (11 km) à l’Ouest d’Edea (8 km).

Dans son discours de circonstance, le ministre des travaux publics explique que le délai d’exécution est de 36 mois avec 08 mois pour la conception et 28 mois pour l’exécution des travaux. « La 2ème phase ne durera pas autant que la première phase. Nous avons tiré les enseignements de l’exécution des travaux de la phase 1. Nous allons les capitaliser. Ensuite, c’est la même entreprise qui a expérimenté ses capacités techniques à la phase1 qui poursuit les travaux de la 2ème phase », rassure le ministre des Travaux publics, maître d’ouvrage.

Une meilleure gestion des indemnisations

Au cours de la cérémonie de lancement des travaux de cette phase 2, l’épineuse question des indemnisations des riverains, l’un des motif des retards accusés dans la phase1, était au centre des allocutions. Tout en rassurant ceux des personnes installées sur le tracé des mesures d’anticipation déjà prises pour le paiement des indemnisations, Emmanuel Nganou Djoumessi a invité les populations riveraines non seulement à adhérer au projet, mais aussi à faire preuve de bonne collaboration, pour une exécution harmonieuse desdites œuvres.

« La présence du Mindcaf est une caution à la mise à disposition de l’entreprise de tous les sites dont elle aura besoin pour l’exécution des travaux. Les mesures d’anticipation ont déjà été prises. Aucune maison, aucune habitation, aucune exploitation ne seront détruites sans qu’il n’y ait eu versement d’une compensation. La vocation dans la réalisation d’une infrastructure routière ou autoroutière est qu’elle contribue à l’amélioration des vies des populations traversées, à l’impulsion de la croissance et non à accentuer les difficultés des populations », explique le ministre.

Près de 900 Milliards pour la phase 2

Parlant du coût des travaux, le ministre des travaux publics indique que le coût prévisionnel est de 899 milliards 321 millions 160 milles Francs CFA. D’après Emmanuel Nganou Djoumessi, la rémunération de l’entreprise s’isncrit dans le cadre d’un marché public à prix unitaire. Ceci principalement sur la base de ses prestations réalisées et approuvées par une commission de recherche technique pris en attachement. L’engagement de l’Etat du Cameroun avec l’entreprise CFHEC pour la réalisation de cette infrastructure d’une longueur total de 201,5 kilomètres, ambitionne en sus de relier Yaoundé à Douala, de fluidifier les échanges au sein de la sous-région Afrique centrale par le biais des corridors Douala-N’Djamena, Douala-Bangui et Douala-Brazzaville, d’améliorer le transport et le transit sur les corridors susmentionnés et de contribuer au développement des localités traversées par l’infrastructure.

La phase 1 de ce projet longue de 60 km, achevée et réceptionnée en décembre 2022, a été lancée en 2014 pour 08 années de travaux.

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