Douala : Les coiffeurs à l’école des normes internationales

Ils ont été édifiés sur les bases et les différentes techniques de coiffure en vigueur dans le monde entier, au cours d’un atelier supervisé par le Portugais Dominic Mirao Belo, coiffeur professionnel international.

Dominic Mirao en pleine pratique lors de la formation

La préparation du model. La réalisation des coupes. Le chignon. Le lissage. Les colorations. Les basiques, le style tendance, le spécial blond, le ton pastel et la couleur trend. Des techniques qui nécessitent une certaine habilité. Et les coiffeurs de la ville de Douala en avaient besoin. Ils ont été formés par le Portugais Dominic Mirao Belo, coiffeur professionnel international et directeur artistique de la marque de cosmétique Keen. C’était lors d’un séminaire de formation gratuit initié à l’intention des coiffeurs amateurs et professionnels par Mekoezer Mbella Mbella Dooh, le représentant exclusif de cinq marques de produits cosmétiques allemands au Cameroun et sur le continent Africain.

« La coiffure est un art et bien créer suppose avoir une bonne base », estime Mekoezer Mbella Dooh.

Face à l’ignorance des coiffeurs auprès de qui il a mené une étude de marché sur l’utilisation des produits cosmétiques dans la réalisation d’une coupe, il a opté pour une formation de cette catégorie de travailleurs. Tout commence donc par la base.  La connaissance du cheveu. « Le cheveu est unique mais pas identique. Nous avons tous le même cheveu que l’on soit caucasien, asiatique, latino ou africain, seules les textures sont différentes », explique Dominic Mirao. En effet, selon le coiffeur professionnel, « le cheveu étant le même et seuls les types différant, on dit le cheveu, pas le cheveu africain. Nous avons quatre couleurs de pigmentation dans les cheveux. Le jaune, le vert, le rouge et le bleu sont les couleurs qui composent le cheveu noir. Et, naturellement on a beaucoup plus de pigment bleu dans le cheveu noir. »

Dominic Mirao en pleine formation

Une fois que ces principes sont maitrisés, il faut donc choisir le produit à utiliser en fonction du résultat escompté. « L’approche qu’on peut avoir pour traiter un cheveu dépend de la technicité du coiffeur et la qualité des produits qu’il utilise. On peut avoir les cheveux crépus et passer aux cheveux lisses. Donc il faut utiliser le produit qui permet de lisser les cheveux, sans passer par un défrisant », précise Mekoezer Ndooh. Nadège Djouda a essayé la méthode straightening Cehko au cours de l’atelier, voici le résultat.

Après
Avant

 

 

L’apprentissage des termes techniques étaient également au programme. Tenez par exemple, on parle de coloration du cheveu et non teinter le cheveu quand on veut changer de couleur ou ajouter une couleur sur les cheveux. Pour le promoteur du concept Store Kitoko House au Cameroun, une mise à jour est toujours bien car la base d’un salon de coiffure c’est le coiffeur. Même si plusieurs de propriétaires de salons ne comprennent pas pourquoi un coiffeur doit aller en formation. Mekoezer Ndooh annonce une série de formation dans les mois à venir afin de parfaire la connaissance des coiffeurs Camerounais pour une meilleure utilisation des produits distribués par Kitoko House.

quelques produits déstribués par Kitoko House

L’objectif étant de pouvoir distribuer ses produits moins nocifs et de bonne qualité aux coiffeurs et à la population camerounaise. « Quand je vois par exemple qu’on vend un shampoing en supermarché à 7000 Fcfa, et que je puisse en vendre un à 6.500 Fcfa et qui est de qualité professionnelle, je pense que je suis moins cher. J’essaie de faire en sorte que les prix qui sont pratiqués en Europe soient les mêmes au Cameroun, parfois avec 1 euro en moins », précise Mekoezer, non sans ajouter que le défrisant n’est pas bon pour la santé. A la longue, on perd les cheveux et il y a le risque de développer un cancer.

 

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