La journaliste camerounaise s’est démarquée lors de la 5e édition de ce concours consacrée à la Danse avec son texte, « C’est dans la nuit que s’expriment les libertés »
« Après avoir évalué les textes adressés par les candidats sur la pièce chorégraphique “El Botonière” de la Compagnie Al Badil, le jury présidé par Anne Décoret-Ahiha, anthropologue de la danse, productrice et écrivaine, et composé de Leila Assas, journaliste et critique, et Sanou Salia, chorégraphe, a plébiscité l’article, » C’est dans la nuit que s’expriment les libertés » proposé par la journaliste Camerounaise Elsa Kane NJIALE»
Cette annonce est contenue dans un communiqué de presse publié la 16 décembre dernier par l’association Nord Ouest Cultures et le Réseau Critiques Africaines. La journaliste et critique d’art camerounaise, Elsa Kane NJIALE ne cache pas sa joie. « Je suis très heureuse de ce prix. Il est le premier que je remporte sur le plan international. Il représente un certain aboutissement. Je suis consciente que je ne dois pas m’endormir sur mes lauriers. Nous évoluons dans un environnement difficile et précaire », se réjouit-elle.
Après le Cinéma en 2020, la Musique en 2021, la Littérature en 2022 et la Photographie en 2023. Le jury de la 5e édition du Prix NO’O CULTURES a tablé en 2024 sur la Danse. La pièce chorégraphique “El Botinière” de la Compagnie Al Badil, l’œuvre au cœur du travail. De par la pertinence du titre et des sous-titres de l’article de la journaliste, les membres du jury flanchent en sa faveur. Aussi, les références musicales mises en perspective par la lauréate comme renseigne le communiqué. Pourtant, l’exercice n’a pas été aisé pour la lauréate. « J’ai eu des moments de page blanche au début de la rédaction. Ensuite, j’ai dû me retenir parce qu’il ne fallait pas dépasser le nombre de signes demandés », explique Elsa.
Lire aussi : Le journaliste Mathias Mouendé Ngamo nommé dans le Working Group For Climate Change de la Fédération africaine des journalistes
7648 signes. Soit 1299 mots composés d’éléments descriptifs et analytiques ayant permis au texte de Elsa Kane de se distinguer des autres candidatures. De la matière chorégraphique, à la scénographie, en passant par la progression du spectacle et à son atmosphère générale, l’auteur a su faire voyager à travers quelques pas de danse, le jury de cette édition, dans le cabaret “El Botinière” nuitamment à Tunis.
Le concours panafricain de la critique artistique 2024 catégorie Danse s’est ouvert en novembre. C’est une idée de l’association Nord Ouest Cultures. Sous la direction du journaliste béninois Eustache Agboton basé au Burkina-Faso. Il est par ailleurs le directeur de publication de NO’OCULTURES, un groupe de presse panafricain, spécialisé en art et en culture. Initié et organisé depuis 2019, le Prix NO’OCULTURES vise à reconnaître et récompenser le mérite des critiques d’art africains.
Au sujet de la lauréate, Elsa Kane NJIALE est une journaliste et critique camerounaise. Elle rejoint quotidien Le Jour en 2011 après des stages dans plusieurs journaux. Elsa est chef du service Culture. Elle est lauréate de plusieurs prix en journalisme, notamment le Grand Prix Francophilie des médias et le concours de production médiatique sur le patrimoine culturel camerounais.