C’est une des résolutions adoptée lors de la 2ème conférence semestrielle des Gouverneurs des Régions qui s’est tenue à Yaoundé du 9 au 11 décembre 2015.
La route ne tue pas mais c’est nous qui tuons, a-t-on coutume de dire. Les chiffres des victimes des accidents de la circulation sont peut être en baisse, mais le constat est alarmant. 900 personnes sont mortes des suites d’accidents au Cameroun en 2014 et on dénombre plus de 4000 blessés par an. Jusqu’en 2010, le nombre de victimes sur les routes au Cameroun se situait au dessus de la barre de 1200 tués par an. Même si ce chiffre a baissé depuis lors, ce sont toutefois des pertes énormes.
Réunis à Yaoundé du 9 au 11 décembre dernier pour la 2ème conférence semestrielle des gouverneurs des régions, sous la diligence du ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, les membres du gouvernement ont étudié le problème et essayé d’apporter les solutions adéquates.
Dans l’exposé fait par le ministre des Transports du Cameroun aux gouverneurs des régions, sur le sous thème « sécurité routière et lutte contre le transport clandestin », il ressort que le transport développe l’économie en contribuant à hauteur de 5,8% du PiB du Cameroun et pourvoi à 435 855 emplois. Il représente 6,8% des charges de fonctionnement des entreprises et 8,8% de dépenses des consommations des ménages. L’émergence souhaitée du Cameroun passe nécessairement par le développement des activités de transport. Cette exigence est d’autant plus accrue dans le secteur routier qui a lui seul assure près de 90% de la demande intérieure de transport voyageurs, 75% de la demande de transport des marchandises. Ces demandes s’observent aussi bien dans les villes que les campagnes.
Pour maintenir le cap, la sécurité routière doit être de mise et la préservation du capital humain encore plus. A cet effet, l’Onu recommande la sensibilisation, le contrà´le et la répression des comportements belliqueux sur la voie publique, source d’accident de la circulation. L’autorité administrative quant à elle doit mettre en mouvement les acteurs chargés de la sensibilisation et les forces chargées du contrà´le répressif.
« La lutte contre le transport clandestin qui a comme enjeux la répression d’une activité illicite qui est source d’insécurité, qui porte atteinte aux intérêts légitimes des transporteurs en règle et qui parle de revendications qu’elle suscite de la part de ce dernier, constitue une menace à l’ordre public et à la paix sociale », indique Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, le gouverneur de la région du Littoral. Tout contrevenant au transport clandestin risque une peine d’emprisonnement de 3 à 6 mois et une amende de 500.000 à 5.000 000 de Fcfa.
Pour sa part, le gouvernement après concertation avec tous les acteurs du secteur, le Premier Ministre, chef du gouvernement, a créé par arrêté 120/CAB/CM du 13 novembre 2015, un comité national de lutte contre le transport routier clandestin. Pour opérationnaliser cet acte majeur du chef du gouvernement, le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation et le ministre en charge des transports, ont pris l’arrêté conjoint n- 001/Minatd /nbne du 16 novembre 2015, portant création, organisation et fonctionnement de la brigade spéciale de lutte contre le transport routier clandestin. Cette brigade est placée respectivement sous l’autorité des sous préfet au niveau des arrondissements, des préfets au niveau des départements et des Gouverneurs au niveau régional des comités. « Le gouvernement nous engage ainsi à appliquer cette mesure avec toute la rigueur nécessaire, mais aussi pour le tact que requiert les contacts avec les milieux sociaux », souligne Samuel Dieudonné Ivaha Diboua. Cette lutte contre les transports clandestins doit, comme dans toutes démarches de préservation de l’ordre public, privilégier une intense activité pédagogique et de sensibilisation, une veille permanente dans le milieu des transporteurs et les contacts fréquents avec les principaux opérateurs. Espérons seulement que ces arrêtés ne viennent pas à rejoindre la multitude déjà dans les tiroirs et dont personnes ne se préoccupent de la mise en application.
Armelle Nina Sitchoma
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