Mon 8 mars à  moi…

Coucou chers(es) lecteurs et lectrices, ne soyez pas étonnez, ce n’est pas un fantà´me, c’est bien moi.

Je ne sais pas comment vous présenter mes excuses. Je vous ai privée de mes écrits sans vous aviser. Je suis vraiment désolée. Mais bon ! Je profite donc du fait que nous sommes en mars pour me rapprocher de vous, la main sur le cÅ“ur pour vous demander des sincères excuses.  Que voulez-vous ? Nous sommes au moi de mars. Profitant donc de ce mois dédié à  la femme, je récolte tous vos « excuses accordées » parce que je sais que vous aimez et respectez la femme.  Je profite donc de l’occasion pour vous raconter mon 8 mars à  moi. Pour une fois, je suis sortie du cadre du boulot pour me joindre à  la foule, la foule de femme, pour essayer de vivre avec elles cette journée. Pour comprendre ce qui les motive à  abandonner enfant, mari et foyer pour aller se faire couvrir d’humiliation le temps dune journée.

Mon 8 mars à  moi…

Je suis éberluée, voire même choquée par la tournure que prend à  chaque fois la célébration de la journée internationale de la femme dans mon pays le Cameroun. Malgré les conférences et les causeries éducatives organisées pour faire de nos sÅ“urs, nos mamans, des femmes respectables, hélas… la plupart finissent toujours par se compromettre.  8 Mars et après … 8 Mars

Ce vendredi 8 mars 2013, je me suis joins aux femmes de Yaoundé, celles du Cameroun en particulier et du monde en général, pour la célébration de la 28ème édition de la Journée Internationale de la Femme. Waouh ! Que le temps passe vite. 28ème ? Plus d’un quart de siècle, qu’on consacre une journée à  la mère de l’humanité. Cette année comme les précédentes, les femmes n’ont pas dérogé à  la règle. Elles ont Organisé des causeries éducatives, des journées de sensibilisations, des foires-expositions, des marches sportives, participé au défilé et surtout finir la journée dans les bars, snack, boites de nuit… pour « soulever les kabas », comme on dit chez nous.

8MA la fin de la journée, soit à  un peu avant le 9 mars, certaines seront encore dehors. D’ailleurs, c’est à  18 heures quand j’entrais chez moi que certaines faisaient le programme de la journée. Que dis-je, de la soirée.  Celles-ci feront des choses dont elles regretteront peut-être le lendemain. Les plus conscientes finiront ivres, certaines tromperont leur époux, les plus malchanceuses tomberont entre les bras des prédateurs et subiront peut-être le même sors que les victimes des #mimbomaneries. Et le thème « Elimination et prévention de toutes formes de violences à  l’égard des femmes et des filles », soigneusement choisi cette année n’aura servi à  rien.

Un exemple. Ce vendredi, aux environs de 23 heures (j’allais juste à  la boutique LOL), j’ai remarqué un groupe de personnes parmi les centaines qui se trouvaient dans ce bar. Il s’agit de deux femmes et trois hommes. L’une d’elle tenait entre les mains un bébé de moins de 5 mois avec 3 bouteilles de bières posées devant elle.  Ce n’étais ni les premières, ni les dernières bouteilles probablement. A mon départ du lieu, cette dernière y était encore. Selon vous que deviendra le bébé qu’elle tient déjà  couché sur ces genoux, lorsque son cerveau aura ingurgité une trop importante quantité de bière. Je plains surtout le sors de ce dernier.

Cette dame comme beaucoup d’autres qui sortiront, boiront et saouleront. Elle perdront certainement enfants, foyers et époux au nom du 8 mars.

Peu avant la soirée, vient la journée. Et si on parlait un peu de la grande parade du boulevard du 20 mai devant la première dame Chantal Biya et sa fille, Brenda Biya.

Le défilé

(Ce sont les models que vous voulez voir !) « Kabba nyango », « kabba cellulaire », « taille haute », robe, pantalon… il y’en avait toutes les coupes et pour tous les goà»ts ce vendredi 8 mars 2013, au boulevard du 20 mai à  Yaoundé au Cameroun. La gente féminine est sortie. Elles étaient nombreuses à  honorer la grande parade du 8 mars. Une fois sur les lieux, il y a un fait qui m’a intrigué. Les femmes prêtent à  tout, pour passer devant la première dame. Qu’elles sont têtues parfois. Les objets tels que le sac à  main, les téléphones portables, les clefs et bien d’autres sont interdits dans les rangs. Seulement, vous savez combien les femmes n’en font qu’a leur tête, nombreuses d’entre elles, sont venues avec, surtout avec leur plus beau sac à  main.

Sauf que, à  quelques mètres de la tribune principale, elles se voyaient exclues des rangs par les officiers de police, prévues à  cet effet. Certaines, sous le coup de la précipitation et ne voulant pas sortir des rangs, allaient jusqu’à  donner leur sac à  des inconnus, badauds venus regarder le défilé. Tout ça pour passer devant la première dame. On s’en fou si à  la fin elles ne retrouvent pas celui ou celle à  qui elles a remis son sac, c’est le 8 mars.

A la fin de cette journée je me suis dis…  Ouf ! Bon sang! Qu’est ce qui peut bien plaire aux femmes sur cette journée?  Mais bon ! Qui suis-je pour oser donner des leçons à  nos chères filles, femmes et mères qui s’en donnent à  cÅ“ur joie.

Je me suis tout de même permis de consulter quelques profils facebook, et récolter les avis. Voici donc ce que pensent quelques uns de cette journée et la façon dont nos mères la célèbre.

Frank William Batchou : Bonne fête mes dames… ! Je n’en dirai pas plus, sinon, les plus féministes que moi viendront parler de « violence faites aux femmes un 8 mars  »

Josué Pensoume : Okolo!!! Les femmes ont pris leur revanche à  Minboman. Elles prennent en otage tous les hommes qui passent à  coté du lieu-dit Terminus. La forte pluie qui s’est abattue les emmènent à  serrer tous les hommes qui s’abritent à  coté d’elles. Elles proposent même le dessous de leur kaba comme refuge.

Lindovi Ndjio : Elles revendiquent tout et rien à  la fois. Pourtant personne n’a rien fait contre ces êtres qui sont à  l’origine de tous les malheurs de l’homme sur la terre. à‡a c’est selon la Bible. Je n’en sais rien. Quant à  moi, les femmes nous doivent éternellement des excuses.

Kameni de Ngankam : Le 8 mars me rappelle combien le célibat est sucré… Journée internationale de la bière, des bars et du Kaba. Bonne fête Mesdames…

Voici donc que cette journée est finie. Mes chères femmes qu’est ce que cette journée vous a apporté dans l’amélioration de votre quotidien. Pour bannir a jamais les différentes violences dont nous sommes victimes au quotidien dans notre lieu de travail, nos foyers et dans la rue, pour qu’enfin, le thème « Elimination et prévention de toutes formes de violences à  l’égard des femmes et des filles », de cette année, puisse garder tout son sens.

Armelle Nina SITCHOMA

Un commentaire

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