Issa Tchiroma hué par des conducteurs de motos à  Douala

Le ministre de la communication Issa Tchiroma Bakary n’a pas été bien accueilli le mardi 18 octobre 2011 par les conducteurs de motos de la ville de Douala. « Dictateur ! » « Dictateur ! » « Bandit rentre d’où tu viens », scandaient une centaine de « bendskinners » massés au lieu-dit Mobil Bonakouamouang à  Douala. Ils fulminaient ainsi à  la sortie du ministre de la communication de l’immeuble abritant la radio Equinoxe et Equinoxe Télévision (Etv)

A la simple écoute du passage du ministre sur le plateau d’ « Etoudi 2011 », devenu « Etoudi 2011 après les urnes », sur ladite chaine de télévision, Ils ont garé leurs motos et arrêté le travail. A la vue du ministre de la communication, qui venait de visiter les structures de Radio Equinoxe et d’Etv, les « bendskinneurs » ont commencé à  proférer des menaces, des cris, des signes de la main, et des paroles de mécontentement du genre « fiche le camp ! ».

« Equinoxe est la seule chaine qui donne la bonne information. Il vient ici faire quoi ? Qu’il rentre à  Yaoundé pour continuer sa mascarade », lance un conducteur de moto, sous un ton très furieux. Les conducteurs de mototaxis ont été repoussés et intimidés par des policiers assurant la sécurité de Tchiroma.

Cette scène s’est produite alors que le ministre de la communication était en visité dans toutes les chaines de télévisons diffusant leurs programmes depuis la capitale économique. Le patron de la communication a félicité les journalistes des médias audiovisuels pour leur grand déploiement lors de l’élection présidentielle du 9 octobre dernier. Issa Tchiroma a profité des plateaux qui lui ont été accordés, pour s’exprimer sur la déclaration de Yaoundé signée par sept candidats de l’opposition. « Vous ne pouvez pas être désunis et désorganisés en allant aux élections et par la suite dire que vous êtes unis pour créer le désordre. Ils sont nombrilistes et d’un égo surdimensionné », a-t-il indiqué. Il a par ailleurs invité les jeunes à  ne pas se laisser manipuler par ces leaders, et à  ne pas suivre leur appel à  la marche. « Le Cameroun est un bien commun, il est de notre devoir à  tous de le protéger. Je félicite la jeunesse qui ne s’est pas laissée instrumentaliser », a-t-il martelé lors de ses différentes interventions. La tournée du ministre de la communication à  Douala s’est achevée ce mercredi.

Armelle Nina Sitchoma

2 commentaires

  1. Quel est le pb de ces motostaxis… le MINCOM fait son travail et c’est tout. Lui au moins il sait ou se trouve et ses intérets et il se donne les moyens pour les défendre.

  2. Hans je pense que les conducteurs de motos n’ont pas de pb particulier avec le Mincom. Juste que les moyens qu’ils se donne pour défendre ses intérêts nuisent certainement aux leurs. C’est donc une façon pour eux de se faire entendre.

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