Le ministre de l’Administration territoriale fait le bilan de ladite crise dans la région du littoral. En sus des Camerounais, des citoyens de 4 autres nationalités sont en détention provisoire après les manifestations.
Selon Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale, le Cameroun a enregistré 16 morts à l’issue des manifestations post électorales des 27-29 octobre 2025. Pour lui, les médias et autres qui annoncent les chiffres de 34 voir 48 morts, sont dans la manipulation. « C’est faux!» A déclaré le ministre lors de sa tournée d’évaluation de la situation post électorale dans la région du Littoral, le 12 novembre 2025.
« Nous étions dans la région de l’Adamaoua, il n’y a pas eu de morts. Nous étions dans la région de l’extrême-nord, il n’y a pas eu de morts, il y a eu des blessés et des interpellations. Nous étions dans la région du Nord, il y a eu trois assaillants neutralisés. Nous sommes dans la région du littoral, il y a eu également 13 assaillants neutralisés. Des gens qui ont attaqué des postes de police, des gendarmeries et qui ont ouvert le feu en direction de nos forces et, dans la poursuite de légitime défense, ils ont été contraints de déposer les armes », renseigne Paul Atanga Nji.
Au cours de cette tournée, le Minat a présidé une réunion de consolidation de la paix. Celle-ci mettait autour de la table, les autorités traditionnels, religieuses ainsi que les chefs de communautés et les élites locales. Dans l’optique de promouvoir la paix et la réconciliation dans la région du littoral. Cette rencontre faisait suite à la réunion sur la sécurité à Douala, tenue un peu plus tôt le même mercredi. Celle-ci concernait les responsables des Forces de maintien de l’ordre. Il en ressort que 829 personnes dont 26 femmes sont aux arrêts depuis les manifestations post électorales dans la capitale économique.
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Des données que corrobore les responsables de l’administration pénitentiaire de la région. Ceux-ci rajoutent que parmi les personnes interpellées y figurent 15 Centrafricains, 11 Tchadiens, un Nigérian et un Nigérien. On dénombre aussi 112 mineurs âgés entre 12 et 17 ans, dont 36 sont en détention difficle à la prison centrale de New-Bell et 76 à Ngoma à Pk 19. Même si les violences n’ont pas connu la même ampleur dans le département du Moungo, la source indique que 20 personnes, dont 5 mineurs et 15 majeurs, ont été arrêtées et détenues à Nkongsamba.
À date, contrairement aux rumeurs qui annoncent la libération des mineurs, ceux-ci sont encore en détention. Parmi eux figurent plusieurs élèves et étudiants. Le vendredi 14 novembre 2025, ils ont été extraits des prisons pour le parquet. Si certains ont rejoint leur cellule, d’autres sont restés à la police judiciaire, renseigne une source.
Lors de cette rencontre, Paul Atanga Nji a exhorté les chefs de communautés et les autorités traditionnelles dont il est la tutelle administrative à jouer pleinement leur rôle pour le maintien de la paix. « La situation est sous contrôle mais nous devons tous être vigilants. C’est un travail collectif. Chacun a une responsabilité. Nous devons préserver les acquis de la nation. La paix, la stabilité, le vivre ensemble, la coexistence pacifique entre toutes les composantes sociologiques de notre pays. », exhorte le ministre de l’Administration territoriale du Cameroun.