Grève: le personnel de l’usine Gandour à  Douala dans la rue

 Les temporaires et les permanents de la société ont cessé de travailler depuis le 08 février 2012.

La grève persiste à  la Nouvelle parfumerie de Gandour situé à  Ndobo au quartier Bonabéri à  Douala. Près de cinq cent employés temporaires et permanents de ladite structure sont en arrêt de travail depuis le jeudi 09 février 2012. Ils revendiquent l’augmentation des salaires, l’embauche des travailleurs temporaires, l’amélioration des conditions de travail, l’instauration d’une cantine pour la pause, la qualification de chaque ouvrier et l’instauration des primes. Assis pour certains en face de la société et en station debout devant la barrière de la société pour d’autres, ils manifestent sans casse, sans pancartes, ni désordres. Hier mercredi 15 février 2012, ils étaient en encore là . Même la fine pluie qui s’est abattue dans la capitale économique ne leur a pas empêché de réclamer leur dà».
« Nous faisons une grève pacifique. Nous ne voulons pas de désordre. On veut juste que les responsables de l’usine améliore nos conditions de travail et nos salaires », réclame Luc Ndjock, porte parole des travailleurs temporaires. Temporaire depuis 5 ans dans à  Gandour, il gagne 40.938 F.Cfa à  la fin de chaque mois. Pareil pour Simon Dissake Ndoun, matricule 319, imprimeur dans la parfumerie. Ce dernier est à  14 ans de service dont 10 ans comme temporaire et 4 ans comme permanent. « Je suis arrivé en 1996. En ce moment, je gagnais 6.385 F.Cfa par semaine. Aujourd’hui (2012), je gagne 68000F.Cfa par mois parce que je suis de la 3ème catégorie avec les primes d’ancienneté et une prime de 1000 F.Cfa », déplore Marc Ondoua, chef de chaîne des produits cosmétiques. Les employés de cette usine sont classés en trois catégories. Les salaires varient entre 40.938 F.Cfa par mois pour la catégorie 2A (près de 80% des employés) et 68.000 F.Cfa par mois pour les employés de la 3ème catégorie, pour environ 9 heures de travail par jour (7h 45-16h).
Depuis le début de la grève la semaine dernière, le sous-préfet, le commissaire du 15ème arrondissement, le commandant de brigade de recherche de Bodjongo, le commandant de l’inspection du travail et le syndicat des travailleurs des industries chimiques sont descendues sur les lieux. Aucune solution n’a filtré lors de cette descente. Le directeur général quant-à  lui menace de fermer la société. « Il a fermé la société de samedi 11 à  lundi 13 février 2012 avant de rouvrir mardi. Il a d’ailleurs sorti une note de service stipulant que pour que nous reprenons le travail, nous devons signer que nous n’allons plus jamais grever », indique Luc Ndjock. Ce qui n’étonne par les grévistes. « Nous allons rester là  jusqu’à  ce que nos doléances soient pris en compte », confient-ils. Cette société comprend une usine de fabrication de flacons plastiques et une usine de production de produits cosmétiques. D’après les informations obtenues sur le terrain, c’est la deuxième grève du genre qui paralyse la société, après celle de 1992. En 2008, 50 employés ont également été licenciés.
Armelle Nina Sitchoma

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