En marge de la célébration de la journée internationale à eux dédiée, les contrôleurs aériens de Douala réaffirment leur professionnalisme.
Chaque 20 octobre, se célèbre la journée internationale des contrôleurs aériens. En prélude à la commémoration de cette journée, les membres de la Cameroon Air Traffic Controllers’ Association (CATCA) ont eu un échange avec la presse de Douala. Au centre des échanges de ce mercredi 12 octobre 2022, les turbulences dans ce secteur d’activité et surtout, la naissance des vocations au sein de la population.
« Cette journée internationale du contrôleur aérien se veut purement professionnelle. Elle est une journée qui nous permet de faire une ré-visitation de nos pratiques afin d’améliorer le service que nous rendons aux usagers que sont, les pilotes. Et surtout, sortir ce métier de l’obscurantisme»,
Michael Ouagni, Président de l’association des contrôleurs aériens du Cameroun (CATCA)
Selon ce dernier, le contrôleur aérien est une personne qui utilise les outils de la nouvelle technologie pour guider les pilotes et assurer la sécurité d’un vol. Pour que ces praticiens ne soient plus confondus à ceux des flasheurs, il a été aussi question, d’évoquer le rôle et la contribution des contrôleurs aériens de l’ASECNA dans la redynamisation du trafic aérien au Cameroun. Lequel trafic a connu une baisse de 66% entre 2019 et 2020, en raison des effets de la crise sanitaire mondiale, tel que relevé par le ministère des Transports.
Pour un meilleur plan de carrière des aiguilleurs du ciel
«Le rôle du Contrôleur aérien dans la relance post-Covid des activités aéronautiques au Cameroun.» Tel est le thème choisit pour commémorer l’édition 2022. À l’aube de la célébration de ladite journée, alors qu’ils rêvaient d’une relance post-Covid-19, la grève du 23 septembre 2022 est venue alourdir l’atmosphère de travail. Au cours de ce mouvement d’humeur, de nombreuses revendications soulevées. Parmi celles-ci, le renforcement des capacités opérationnelles, l’épanouissement professionnel et le plan de carrière du Contrôleur aérien de l’agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA). Des piliers essentiels pour l’exercice de la profession. Ledit mouvement suivi par 716 Contrôleurs aériens dans 39 tours de contrôle et 12 Centres de contrôle régionaux de 17 pays, paralysant ainsi le ciel africain.
Malgré le retard de certaines échéances, les membres de l’association des Contrôleurs aériens du Cameroun restent confiants. Leur regard est désormais tourné vers Dakar au Sénégal, où va se tenir le 17 octobre prochain, la réunion du Comité des Ministres, organe suprême de l’ASECNA.
« Le contrôle aérien est une profession multitâche qui requiert une concentration constante et une sérénité psychologique. Déjà confronté au stress lié à sa fonction, l’aiguilleur du ciel ne peut malheureusement pas évoluer au top de ses capacités dans un environnement de travail anxiogène», souhaite Ouagni Mickael de président de l’association.
Ouagni Mickael.