La première pierre des travaux de construction de ce projet a été posée ce 10 décembre 2020 par le ministre des Travaux Publics. Durée des travaux, 24 mois.
péage automatique…
Le profil en travers type de la route hors de la zone d’entonnement comprend une chaussée de deux voies chacune (2 X 3,5m de largeur) ; deux accotements de 2m de largeur chacun. Le profil en travers type de la route au droit de la plateforme du péage comprend deux chaussées de deux voies chacune (2 X (3.2+5) m de largeur) ; (de 3 voies pour le poste de Nkometou et Edéa), trois îlots de 2m de largeur chacun ; (5 îlots pour le poste de Nkometou et Edéa) et deux trottoirs de 1.5m de largeur chacun.
Les bâtiments des postes de péage seront constitués d’un rez-de-chaussée et un étage comprenant entre autres pièces l’accueil, le local repos gendarme et autres personnels, 4 WC, 1 douche, les locaux techniques (énergie et informatique), le local de surveillance, le local du chef de poste, la salle de reddition des comptes, le coffre-fort et une voirie d’accès sécurisée spécifique. Tout ceci sur une superficie Totale de 120 mètres de large et 350 mètres de long soit 3,6 hectares.
Images: Cellule de communication Ministère des Travaux publics
Voilà à quoi vont ressembler les 14 postes de péage automatiques dont le ministre des Travaux publics a procédé ce 10 décembre 2020 à la pose de la première pierre dans la localité de Mian à Mbankomo accompagné de ses homologues des Finances, des Transports et de la promotion de la femme et la famille. Les 14 gares de péage sont situées dans les localités de Bandja, Edéa, Foumbot, Dschang, Matazem, Nsimalen, Mbankomo, Boumnyebel, Nkometou, Bafia, Bayangam, Tikon Mbanga et Manjo. Sur les axes Yaoundé-Douala-Limbé, Yaoundé-Bafoussam-Bamenda, Douala-Bafoussam et l’accès à l’aéroport de Nsimalen.
Tollcam, le partenaire privé met 28 milliards
« La pose de la première pierre de cette gare de péage de Mbankomo est un symbole qui marque le début de la réalisation de ce projet de poste de péage qui concerne, comme vous le savez, 14 péages répartis sur les réseaux routiers bitumés du Cameroun. Le projet, un vrai Partenariat Public Privé, c’est le financement, la conception, la construction, l’équipement, l’exploitation et la maintenance de quatorze (14) postes de péage automatiques par la société Tollcam, avec ses sous-traitants Razel Cameroun et Egis Project. »
Georges Ramorasata, directeur général de Tollcam, le partenaire privé du Cameroun pour réaliser les péages automatiques
source: MinTp
L’investissement d’une valeur de 34,752 milliards de F.Cfa dont 28 milliards sont supportés par le partenaire privé, vise à optimiser les recettes du péage routier à travers l’automatisation des postes de péage et créer un espace économico-technique sur le territoire national. Le délai d’exécution des travaux est de 24 mois et la durée du contrat d’exploitation des 14 gares par Tollcam court jusqu’en 2039.
« Après la construction et la mise en service des 14 gares de péage, TOLLCAM percevra, au nom de l’Etat camerounais, les recettes de péages, qui restent et qui resteront des recettes de l’Etat. J’insiste sur le fait que les recettes de péages restent et resteront entièrement des recettes de l’Etat. L’Etat rémunérera la Société Tollcam, et ses partenaires, par des loyers qui représentent les remboursements des investissements, les coûts de l‘exploitation et de la maintenance des ouvrages «
Georges Ramorasata, directeur général de Tollcam, le partenaire privé du Cameroun pour réaliser les péages automatiques
les atouts du contrat pour les Camerounais
Dans l’exécution du contrat signé le 18 Mai 2020 par le Gouvernement du Cameroun représenté par le Ministre des Travaux Publics et le Ministre des Finances avec la société TOLLCAM Partenariats SAS, le Partenaire s’engage à financer, concevoir, construire, équiper, exploiter et maintenir les 14 postes de péages automatiques.
Afin de promouvoir l’emploi local, le Partenaire s’engage à réserver aux nationaux 95 % du volume horaire total de main d’œuvre nécessaire à l’exécution des travaux, 98 % du nombre de personnels affectés aux prestations d’exploitation et de maintenance et à confier à des Petites et Moyennes Entreprises une partie des prestations de conception et de construction égale à un montant de 7 854 millions de FCFA hors taxes, correspondant au minimum à 34 % de la valeur globale initiale des travaux dont il a la charge.
Augmentation des recettes du péage
Selon la fiche technique du projet, les recettes nettes à reverser à l’Etat partiront de 5.482 milliards en 2021 à 48.995 milliards en 2039 année de la fin du contrat. Il y apparait une évolution des recettes générées par les 14 postes de péage qui partiront de 7 milliards en 2021, pour atteindre 53.59 milliards en 2039 sur la base d’un tarif unique fixé à 500 FCFA.
D’après le rapport d’étude du Comité Technique de Concertation Sur l’Automatisation du Péage Routier, daté d’Octobre 2010, la mise en œuvre de l’automatisation serait rentable immédiatement pour 14 postes sur les 45 aue compte le Cameroun. Ces 14 situés sur les axes Yaoundé-Douala-Limbé, Yaoundé-Bafoussam-Bamenda, Douala-Bafoussam et l’accès à l’aéroport de Nsimalen représentent à eux-seuls 75% des recettes.
Selon la Direction générale des Impôts, entre 1995 et 2016, les recettes de péage routier ont quasiment doublé en se situant en 2016 à 5,7 milliards, en dépit des baisses importantes enregistrées au cours de certaines années notamment 2002/2003. On signale une évolution de 5,8 milliards en 2018 à 6,4 milliards en 2019 sur les 8 milliards attendus.
source: MINFI
le péage, la genèse
En rappel, le péage routier est institué au Cameroun par la loi des Finances de l’exercice 1992/1993. L’arrêté n°003/A/MINAT du 18 février 1993 fixe les routes à péage et crée 35 postes de contrôle, qui deviennent opérationnels à partir du 30 Novembre 1993. Ce nombre est passé de 35 au départ à 47 aujourd’hui en raison de la construction de nouveaux axes routiers.
Il avait pour objectifs d’assurer le recouvrement des charges d’entretien et de renouvellement des infrastructures routières sur les usagers effectifs de la route ; d’accroître les ressources budgétaires de l’Etat et d’égaliser les conditions de concurrence entre les différents modes de transport.
Sont exempts du droit de péage : les piétons, les engins à deux roues, les ambulances et les véhicules concourant au maintien de l’ordre.