Cet immeuble bâti en 1955 et abritant les services de ladite institution, est parti en ruine après le passage d’un violent feu dans la nuit du 6 au 7 avril 2015. Plusieurs employés de la CUD ont perdu leurs diplômes, actes de naissance, de mariage et autres effets personnels dans les flammes.
«La Communauté urbaine de Douala a été frappée par un incendie qui met 40% du bâtiment hors usage.» C’est en ces mots que Fritz NTONE NTONE, Délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala a décrit le grave incendie qui a ravagé le bâtiment abritant les services de l’institution qu’il dirige, lors du point de presse qu’il a donné à cet effet. D’après lui, la centaine de personnels concernés par le sinistre va être redéployés dans les autres sites de la CUD.
Il est 11 heures ce mardi 7 avril 2015, nous sommes devant l’immeuble siège de la Communauté urbaine de Douala au quartier Bonanjo. Quelques curieux et employés sont postés sur la chaussée, devant la sous-préfecture de Douala 1er, barrée pour la circonstance. Une petite fumée s’échappe des fenêtres du premier étage de ce qu’il y’a encore un jour abritait la direction de l’Urbanisme et de la Salubrité Publique. Le milieu de l’immeuble est noir de charbon. Quelques fenêtres, de couleurs bleus ont résisté à la fureur des flammes. Les moteurs des climatiseurs du 2ème étage n’ont pas eu cette chance, tout comme les bureaux qui abritaient les services de la Comptabilité et des Finances, la direction de l’informatique et la direction de la communication. Un cordon de sécurité à été placé à l’entrée de l’immeuble pour interdire et dissuader tous ceux qui tenteraient d’entrer.
Les flammes ont débuté aux environs de 22 heures, les sapeurs-pompiers ont été alertés à 23 heures 6minutes et ont bataillé jusqu’à 5heures pour maîtriser les flammes, apprend-t-on sur les lieux. Il a donc fallu 6 heures d’horloge aux éléments des sapeurs-pompiers pour venir à bout de la fureur du feu. Nous avons été alerté à 23h. Nous sommes descendus sur le site mais on a constaté avec regret que la pression d’eau était très basse à la CUD. Ne pouvant pas nous ravitailler ici, on était obligé d’aller à l’aéroport se ravitailler puisque là bas la pression est plus forte>>, explique le Colonel MIKAîLA, commandant du 20 ème groupement des Sapeurs-pompiers. Ses éléments et lui ont été confrontés au problème de communication incessante, les deux cages d’escaliers n’étant plus praticables à leur arrivée.
Cet incendie a causé d’énormes dégâts mais à la CUD on reste positif. «Le cerveau de la CUD composé des dossiers physiques a été endommagé. Mais il y a des sauvegardes successives qui peuvent nous permettre très rapidement de récupérer un maximum d’information afin d’assurer la continuité du service», indique le délégué. Des études minutieuses vont être entreprises pour évaluer techniquement le niveau des dégâts et le coût des réparations.
Incendie criminel ou accidentel
L’information n’a cessé d’alimenter les conversations depuis lors. Les commentaires sont allés dans tous les sens. D’aucuns se sont posés milles et une question. Etait-ce un incendie criminel? visait-il à dissimuler des preuves de détournement ? Bah! Une chose est certaine. De source sure, un audit était en cours depuis plusieurs semaines déjà dans les services de la Communauté urbaine de Douala. On a d’ailleurs appris que certains directeurs ont été entendus pendant plusieurs jours.
Le personnel sinistré
L’incident s’est déroulé. Les Directions et Services brûlés ont été relogés. Le service continue. Toutefois, l’ambiance de travail en interne n’est plus la même. La plupart des employés sont mécontents. Ils ont perdu leurs documents personnels dans cet incendie. Diplômes, actes de naissance, actes de mariage et autres effets personnels calcinés. Des pièces irremplaçables. Cette tragédie est survenue alors qu’une mission de vérification des faux diplômes séjournait à la CUD. Une source concernée par le problème explique : «Nous sommes traumatisés. Nous n’avons plus de vie. Mes collègues et moi ne savons pas à quel saint se vouer à présent.» Pour palier le problème, le Délégué du Gouvernement an mis à leurs dispositions une équipe de psychologues pour les aider à surmonter et traverser cette étape.
Pour tous ceux qui craignaient pour la célébration des mariages et des actes y afférents, soyez rassurés. La salle des actes n’a subi aucun préjudice tout comme le bureau du Délégué du gouvernement et la prestigieuse salle de conférence Tobie Kouoh.
Noté également qu’un incendie a ravagé trois boutiques au marché central de Douala le dimanche 5 avril 2015, suite à un court circuit survenu sur un compteur électrique installé dans ledit marché. Le feu à été circonscrit grace à l’intervention des sapeurs-pompiers.
Deux enquêtes, l’une technique et l’autre judiciaire vont être ouvertes pour déterminer les causes de cet incendie grave à la Communauté Urbaine de Douala.
Stay tuned. ..
Armellle Nina Sitchoma