A travers ces représentations, la Cud va en guerre contre l’insalubrité dans la ville.
« Si la propreté est une vertu morale, elle est aussi et très concrètement un bien public. A ce titre, elle est notre affaire à tous. La propreté de Douala concerne chacun de nous dans ses allées et venues au quotidien. Il est temps d’ouvrir les yeux et de regarder la réalité en face, l’insalubrité nous cerne, la saleté nous assiège et son cortège de maladie nous guette », s’indigne Fritz Ntone Ntone, le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala. Pour venir à bout de ce fléau sans cesse grandissant dans la capitale économique, celui-ci à organisé une campagne de sensibilisation à la salubrité publique du 15 au 18 décembre 2011. Le message passe par des fresques réalisées sur trois sites dans la ville par deux artistes plasticiens camerounais.
Du lycée d’Akwa au stade Mbappe Leppé en passant par le lycée d’Akwa, des images, des représentations le long des murs. Toutes ces fresques ont pour thème majeur, la salubrité. « Je suis en train de faire un zoom sur les actes que les gens commettent dans la rue chaque jour. Ceux qui urinent dans les rigoles et la chaussée, le tout se mêle aux eaux des rigoles et favorise la propagation des moustiques. Je pars de ce garçon qui pisse et de cette maman qui verse les ordures ménagères sur la chaussée et, plus loin, je montre les conséquences de cet acte sur le bébé qui est piqué par les moustiques et décède de paludisme », explique Patrice Kemplo, artiste plasticien. Tout pour attirer l’attention. A Akwa, c’est la propreté intellectuelle, physique et environnementale qui est mis en exergue. « On a choisi la silhouette des individus parfaits, le cerveau humain pour représenter la morale et, sur le plan environnemental, on a choisi les outils qui représentent le travailleur à savoir la pelle, la pioche, le bac à ordures et biens d’autres », indique Emile Nlend, plasticien lui aussi.
Douala change d’ores et déjà de visage. L’expression murale va contribuer à la sensibilisation de la population à la propreté. «J’ai choisi l’art parce que c’est quelque chose de beau, de bien et de propre dans tous les sens », indique Fritz Ntone Ntone. Après les journées citoyennes de propreté, le concours du quartier le plus propre et celui du marché le plus propre, Fritz Ntone Ntone vient avec le concept de la fête de la propreté qui va se célébrer chaque fin d’année dans la ville de Douala.
Armelle Nina Sitchoma