Le coeur de Sumégné bat pour la paix

Art plastique. Le vernissage de son exposition « Battements de coeur» a eu lieu vendredi dernier à  l’espace doual’art. 

De prime à  bord, ça n’a l’air de rien. Une contemplation de plus près laisse voir du matériel de récupération assemblé et monté sous plusieurs formes. Statuette, figurine, et armes sont exposées. Du fil de cuivre, du caoutchouc, des du plastique, des cauris, des bracelets, des morceaux de bois, des boucles d’oreilles, bref tout. Aucun objet existant n’échappe aux doigts de Joseph-Francis Sumégné. Cet ajustage une fois fini, ressort des figures extraordinaires. Seulement, ce n’est pas le rendu qui intéresse le plasticien, mais le message que ces objets portent. « est-ce-que l’idée que je veux véhiculer est perçu comme je veux », s’interroge le plasticien.

A travers la sculpture « l’arme du justicier inconnu», pièce qui sous-tend l’exposition « Battements de coeur», Joseph-Francis Sumégné prà´ne la paix. « Cette arme que vous voyez là , est apparemment un pistolet. C’est l’arme connu de tous les humains pour tuer, pour à´ter la vie, pour effrayer, pour piller.  Cette arme porte la vie en son centre. Il demande à  tous ceux qui ont reçu la vie, pourquoi passent-ils leur temps à  enlever la vie ?», explique Sumégné. Cette arme, rafistolé des fils de cuivre avec une flèche au dessus, est apparemment vivante parce qu’elle a un corps et dispose d’un coeur. Son utilisateur doit dès lors faire très attention, car, l’arme à  la capacité de juger son tireur. Pour le maintien de la paix dans le monde, l’artiste souhaite remettre cette arme à  l’Organisation des nations unies, pour que cesse la guerre et que la paix revienne dans le monde.

« Battements de coeur » est donc une question posée. Elle vient interroger la relation antipathique entre les humains. «Combien de fois les gens prennent le temps de mettre la main sur le coeur et de l’écouter battre ? Est-ce que pendant qu’un soldat tire sur son ennemi il a mis la main sur son coeur pour l’écouter battre ? Celui qui meurt et tente d’être sauver et crie au secours parce qu’il a reçu une balle, combien de temps bat son coeur encore avant de s’arrêter ?»,questionne le plasticien.

A 60 ans, cette énième exposition de Sugméné, l’auteur de la statuette de « La nouvelle liberté» est un défi à  l’intelligence. « Car, ce n’est ni une oeuvre politique, ni une oeuvre religieuse, ni une oeuvre scientifique mais simplement une oeuvre culturelle.» Alors la culture, c’est le lit de la pensée de toutes les races. Une pensée que Joseph-Francis Sumégné a su traduire à  travers ses 20 oeuvres qui sont exposées à  l’espace doual’art jusqu’au 31 décembre 2011.

Armelle Nina Sitchoma

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