Tenor, le phénomène

L’artiste est depuis le 25 janvier 2018 le Brand Ambassador de la marque de boisson Malta Tonic commercialisée par les Brasseries du Cameroun. Avant ce contrat, le rappeur a signé chez Universal Music Africa qui est depuis le 24 novembre 2017 sa maison de production. Une nouvelle aventure pour ce jeune artiste au talent pluriel.

L’artiste musicien, auteur compositeur et interprète Ténor est désormais le  Brand Ambassador de la marque de boisson Malta Tonic commercialisée par la Société anonyme des Brasseries du Cameroun (Sabc). La signature du contrat a eu lieu le 25 janvier 2018 au siège de ladite société. Une nouvelle aventure pour ce jeune débordant de talent. Aventure qui rentre dans la liste des promesses faites par sa maison de production, Universal Music Africa, lors de la signature de son contrat le 24 novembre 2017. « Aujourd’hui, ce qu’on veut c’est l’accompagner artistiquement d’abord, (…)à travers un réel travail en partenariat avec les entreprises locales qui seront sûrement heureuses de savoir qu’elles peuvent avoir un ambassadeur de sa qualité et de sa popularité », avaient alors annoncé les responsables de Universal music Africa. Tenor est donc le premier artiste camerounais à intégrer Universal music africa aux côtés de Denise de Madagascar, Pamela de la RDC, Kiff No Beat et Dj Arafat de la Côte d’Ivoire, Toofan du Togo et Sarz du Nigéria.

Talent pluriel

Son évolution dans le milieu musical n’est point une surprise pour les acteurs culturels et les mélomanes, Tenor lui-même est conscient du défi à relever. « Je tiens à notifier que ce qui commence aujourd’hui, ne me concerne pas, mais, concerne la musique urbaine camerounaise. C’est notre combat à nous tous. C’est pour chacun de nous. Chacun doit se donner pour évoluer dans ce qui est en train de commencer aujourd’hui. Ce n’est pas pour Ténor, c’est pour le Cameroun et ce sera par le Cameroun »,  précise l’artiste. Cette façon de parler de manière naturelle et franc séduit. Tenor aura compris que pour être dans le « Game », il faut être original tout en restant soit même. Pour se hisser au sommet, c’est le travail et encore le travail. Et ce travail-là, il ne le fait pas que dans ses beats mais aussi et surtout sur sa prestation scénique. Chacune de ses scènes ne ressemble pas à une autre, même s’il interprète la même chanson. L’un des atouts majeurs de Tenor, c’est sa voix. Vous allez me dire que c’est normal puisqu’il est artiste. Sauf qu’ici, je ne parle pas de sa voix musicale parce que c’est déjà confirmé, c’est un acquis. Tenor peux facilement virer de la musique au théâtre, à la comédie et même à la publicité. Il a cette aisance à manipuler ses cordes vocales d’un timbre à un autre sans effort. Et son esprit créatif est inné.

Né pour chanter

Si aujourd’hui le jeune Mengoumou Ayia Thierry, Tenor de son nom d’artiste, âgé de 20 ans, fait l’unanimité dans la sphère musicale camerounaise et même dans la sous-région, il a commencé à travailler son talent très tôt. Né le 11 février 1998 à Mengang, il est le benjamin d’une famille de 5 enfants dont deux frères et deux sœurs. Tenor se passionne pour la musique dès l’âge de 5 ans. « Il a marché à 7 mois et parlé avant 2 ans. Ce qui est rare parce que selon un constat, les filles parlent plus vite que les garçons. Il a commencé à griffonner à 5 ans, les vrais textes à 7 ans. Il allait avec Ramzi en cachette au studio et je n’étais même pas au courant », témoigne Mariane Mendoua Mengoumou, sa mère. Celle qui a cru en son fils depuis le début, n’a ménagé aucun effort pour le produire. « Il a commencé à chanter en cachette. A 12 ans quand il revient donc à la maison et me dit ‘’je vais au studio, je veux l’argent de taxi’’, je demande quel studio? Puisque je savais que mon fils allait à l’école. Quand il a ramené la maquette de la chanson « maman », j’ai écouté.  Tout le monde avait la chair de poule à la maison. Je l’ai appelé, on a causé. On a signé un contrat qu’il a respecté et que moi aussi je respecte. C’est pour ça que j’ai investi mes millions sur lui », se souvient-elle. Si pour maman Mendoua, une mère ne peut faire le décompte de ce qu’elle a fait pour son enfant,  elle a néanmoins investi plus de 3 millions dans les projets musicaux de son fils. « Il a commencé par des petits projets avant #Alléluia. Il y a des gens qui l’ont approché pour réaliser des clips. Ils ont pris de l’argent mais ça n’a rien donné.»

La famille, la cheville ouvrière

Jusqu’en novembre 2017, date de sa signature chez Universal Music Africa, les projets de l’artiste Tenor étaient débattus en famille avant la moindre prise de décision. « Comme mes enfants sont  dispersés dans le monde avec deux en Allemagne, un à Yaoundé et l’autre en Guinée, on a créé un groupe whatsapp dédié à ses projets. C’est de là qu’on s’organisait. Quand il a un souci, il le pose et puis on débat et on trouve la solution. Quand il a un projet, il le présente on discute car, je ne m’y connais pas dans le domaine. C’est lui qui dit maman si je fais comme ça, ça va être bien et je fais. J’ai cru en lui aveuglement », confie sa maman.

La musique de génération en génération 

Mengoumou Ayia Thierry alias Tenor n’est pas le seul membre de sa famille à faire carrière dans la musique. Son feu grand-père, celui de qui il tient son nom était aussi un artiste. « La musique est dans nos gènes. A l’époque mon père a épousé sa 3ème femme parce qu’il jouait de la guitare. A leur époque, papa organisait une fête chaque jour même pour rien. Il commençait à taper le tamtam. Ses femmes dansaient et nous on chantait », raconte Mariane Mendoua. Une des cousines de l’artiste (décédée aujourd’hui) a sorti des cassettes de Gospel avant de mourir. Dans la famille on a des gènes de la musique. Moi j’aime danser et je chante à l’église lors des assemblées de femmes, rajoute la maman.

Aujourd’hui si la musique a pris le pas sur les études au point où il n’a pas pu présenter son baccalauréat en 2016, Tenor alliait les deux au départ. Il a débuté son cycle secondaire au collège la retraite où il a fait la classe de 6ème avant de rejoindre dès la classe de 5ème les rangs des élèves du collège Père Monti à cause de la longue distance qui séparait de sa maison d’habitation à son école. Sa maman travaillait au quartier Longkak et habitait le quartier Nkomo, deux quartiers très distants. Aujourd’hui, le lauréat de Balafon Music Award s’emploie à réduire la distance entre lui et ses fans (les ténorifiés) à travers ses prestations, où il n’hésite pas à faire des bains de foule.

 

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